Grâce au confinement en 2020, le e-commerce au Maroc a été classé 95ème sur 152 pays dans le rang mondial du commerce électronique. L’année suivante, il occupait la 69ème place mondiale et il n’a cessé de se développer dans plusieurs secteurs pour générer des revenus dont le pays n’a pas à rougir.
La pandémie de la Covid-19 et le confinement ont fait progresser l’avènement des nouvelles technologies au Maroc de façon plus que significative. Comme l’avait d’ailleurs déclaré à l’époque, l’ex-ministre MHE (Moulay Hafid Elalamy), c’est un tournant historique pour le pays qui a « fait un bond technologique de 5 ans » en quelques mois (Mars à Septembre 2020) pour constater une expansion significative sans relâche depuis et notamment à travers le e-commerce dont les revenus générés par ce secteur atteindront 1.88 milliards de dollars à fin 2023. In fine, cette projection témoigne de la confiance croissante des entreprises et des consommateurs dans les opportunités offertes par le commerce en ligne. Parallèlement, une analyse prospective sur la période de 2023 à 2027 (Source : HCP), prévoit une croissance annuelle de 13,6 % pour le commerce électronique au Maroc. Ces chiffres prometteurs indiquent que les transactions en ligne atteindront un montant total de 3,13 milliards de dollars d’ici 2027. Cette tendance positive est alimentée par la préférence croissante des consommateurs marocains pour les achats en ligne, ainsi que par l’expansion continue de l’infrastructure technologique et logistique qui soutient le commerce électronique.
Quels sont les secteurs concernés ?
On le sait, les transactions effectuées en ligne au Maroc se répartissent sur différents secteurs largement représentés sur des plateformes locales ou internationales (Jumia, Avito, le groupe Inditex pour la mode et bien d’autres plateformes qui recrutent de plus en plus d’internautes par le biais des réseaux sociaux. Actuellement, le secteur de l’électronique et des médias représente la part la plus importante avec 47,9 % des transactions. La mode occupe la deuxième place avec 20 %, suivie par les jouets, les loisirs et le bricolage avec 12,3 %. Les meubles et les appareils électroménagers représentent 10,1 % des transactions, tandis que l’alimentation et les soins personnels atteignent 9,7 %. Cette diversification des secteurs démontre la présence croissante du commerce électronique dans différents aspects de la vie quotidienne des consommateurs marocains.
Quid de la croissance ?
Au Maroc comme partout ailleurs, la croissance du commerce en ligne a été particulièrement remarquable pendant la période de confinement en 2020. Durant cette période, le commerce électronique a enregistré une croissance impressionnante de 46 %, soulignant son potentiel et son rôle croissant dans l’économie du Maroc. Cette évolution a permis aux entreprises de continuer leurs activités malgré les restrictions, tout en offrant aux consommateurs une alternative pratique pour leurs achats. C’est aussi un bond sociologique énorme que le confinement a généré, en obligeant tous les consommateurs connectés à consommer différemment. Et aujourd’hui ? Les perspectives de croissance du commerce électronique au Maroc sont soutenues par des investissements croissants dans le secteur. Les entreprises marocaines reconnaissent les avantages de la vente en ligne, tels que l’expansion de leur portée géographique, l’accès à un plus grand nombre de clients et la réduction des coûts opérationnels. Les consommateurs marocains, quant à eux, sont de plus en plus à l’aise avec les achats en ligne, bénéficiant de la commodité, de la diversité des produits et des services, ainsi que de la facilité de comparaison des prix… et enfin, du gain de temps ! Le e-commerce a encore de beaux jours devant lui, porté par une croissance soutenue et des investissements constants, tant par les entreprises que les consommateurs. Peut-on déjà espérer que ce soit un futur secteur clé de l’économie ? C’est évidemment à souhaiter.
Auteur: Maria CHRAÏBI, Master II Commerce Electronique Unistra/Edge, Casablanca, Maroc