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Source : We Demain

En préparation des JO 2024 qui auront lieu à Paris, et par souci de sécurité de cet événement international, l’adoption de la reconnaissance faciale est un sujet qui a bouleversé l’opinion publique française, mais qui reste exclu de l’organisation des JO.

Le nouveau projet de loi relatif à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, et soumis au Parlement en novembre 2022 a exclut définitivement le recours à la reconnaissance faciale durant les JO 2024, mais ce dernier reste un sujet polémique intéressant les français notamment la CNIL, surtout avec l’éventuelle violation du RGPD si cette mesure est adoptée.

Certains défendent l’adoption de la reconnaissance faciale en tant que mesure de sécurité. 

Avec l’absence d’un cadre juridique sur la possibilité de l’adoption de la reconnaissance faciale dans les JO 2024 ou même dans les aéroports, certains acteurs du domaine ont considéré que la sécurité de la population prime sur la protection de la vie privée des personnes. 

D’ailleurs, le sénateur du Nord Marc-Philippe Daubresse a affirmé au “Public Sénat” qu’ « Il faut accepter que l’on puisse expérimenter un certain nombre de cas d’usage qui peuvent être liés au terrorisme, à la protection de grands sites sportifs, ou à la nécessité pour la police de vérifier que la personne en face d’elle n’est pas inscrite au fichier de la délinquance. Tout cela peut se faire, mais de manière encadrée et proportionnée. ».

La réglementation de la reconnaissance faciale : une mesure au service de la souveraineté numérique 

Selon Daubresse, si un attentat terroriste a lieu dans une foule durant les JO, la sécurité des individus oblige les organisateurs à préférer le recours à la reconnaissance faciale, mais à condition que ce recours soit réglementé au niveau national et européen. 

Cette réglementation pourra assurer à la France mais aussi à l’Europe une certaine souveraineté numérique, surtout avec la domination américaine et chinoise en matière de technologie.

Certains sont radicalement contre l’ingérence dans la vie privée des français, et considèrent cette mesure comme une violation du RGPD, mais sont pour l’adoption de mesures de surveillance bien réglementées et contrôlées par la CNIL.

Selon Le Monde, le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin, toujours contre la reconnaissance faciale, a demandé à la première ministre de négocier pour mettre en œuvre une vidéosurveillance en adoptant l’intelligence artificielle. Il ajoute que cette méthode « permet de cibler non pas tel ou tel individu, mais des personnes répondant à tel signalement, ou encore des catégories de gestes, comme la dégradation de biens publics ».

D’ailleurs, la reconnaissance faciale dans les JO 2024 est radicalement exclue par le Parlement.

Malgré la mise en œuvre en 2019 d’une phase d’expérimentation de la vidéosurveillance par reconnaissance faciale, le dispositif de sécurité des JO de 2024 a écarté la reconnaissance faciale surtout que la CNIL l’a toujours considéré comme une atteinte au RGPD.

Sources 

https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/11/23/jo-2024-la-reconnaissance-faciale-ne-sera-pas-experimentee-durant-les-jeux_6151265_3242.html#:~:text=Le%20minist%C3%A8re%20des%20sports%20a,d’algorithmes%20%C2%AB%20intelligents%20%C2%BB.

https://www.publicsenat.fr/article/societe/info-public-senat-reconnaissance-faciale-le-senat-plaide-pour-une-loi-d