Un défi technologique et médical : les prothèses bioniques

À la Renaissance, Ambroise Paré fabrique les premières prothèses articulées en métal. Puis, après les deux guerres mondiales, les progrès quant à l’amélioration des prothèses ont été fulgurants. Une des principales raisons repose sur la nécessité pour les blessés de guerre d’être appareillés de prothèses. Par la suite, les prothèses ont bénéficié des dernières avancées technologiques et industrielles telles que la mécanique et l’électronique. La prothèse bionique est constituée d’un procédé robotique permettant grâce à la technologie de répondre à la volonté de la personne amputée et d’imiter le corps humain.

De nouvelles prothèses bioniques contrôlées par le cerveau

Une des dernières innovations en date les concernant est la réinnervation musculaire ciblée (TMR). Lorsqu’une personne a l’intention de faire un mouvement tel que lever le bras, des signaux électriques sont envoyés par le cerveau aux nerfs situés dans les muscles. Néanmoins, en cas d’amputation, le membre amputé ne reçoit plus ces signaux. Par conséquent, les chercheurs ont eu l’idée d’introduire des capteurs dans la prothèse bionique permettant de recevoir ces signaux électriques. Cela a permis de rétablir le lien entre le cerveau et les connexions nerveuses. En effet, les capteurs vont envoyer l’information reçue par le cerveau à des microprocesseurs afin de déchiffrer le message et de commander le geste. Cette chirurgie révolutionnaire permet à ce que ce soit le cerveau lui-même qui contrôle la prothèse bionique. À l’inverse, il existe également des prothèses bioniques fonctionnant notamment grâce à l’intelligence artificielle.

De potentielles failles de sécurité

Comme pour les autres dispositifs connectés, tels que les pacemakers, des failles de sécurité débouchant sur des cyberattaques existent. En effet, des chercheurs en cybersécurité ont découvert certaines vulnérabilités concernant une main bionique conçue par une start-up russe, Motorica. Les vulnérabilités en question sont de type “zero day“. C’est une faille dont les cybercriminels ont connaissance avant les fournisseurs. La possibilité s’offre alors aux hackers « d’accéder, de manipuler, de voler ou de supprimer les données privées des utilisateurs de dispositifs ». Aucune cyberattaque n’a encore eu lieu. Néanmoins, à la lumière des dernières attaques dans le domaine médical, les futures prothèses s’avéreront probablement cibler par les cybercriminels.

Sources :

A propos de Manon Deremetz