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You are currently viewing L’arbitrage vidéo va-t-il conduire à remplacer les arbitres humains ?
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En raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, de nombreux évènements sportifs n’ont pu avoir lieu. Pour d’autres évènements s’étant déroulés, la limitation des interactions humaines était le mot d’ordre.

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Au tennis, le système du Hawk-Eye est utilisé depuis 2006 dans environ 80 tournois des circuits professionnels ATP (Association of Tennis Professionals) et WTA (Women’s Tennis Association), dont les tournois du Grand Chelem. Ce système va combiner l’utilisation d’une dizaine de caméras « high speed » et d’ordinateurs afin de « reproduire la trajectoire de la balle en trois dimensions par images de synthèse » avec une précision de 3mm. La reproduction de la trajectoire de la balle va ainsi permettre de déterminer si une balle est « IN » ou « OUT » lors d’un challenge demandé par un joueur[1].

C’est ce système du Hawk-Eye qui a été utilisé pour remplacer les juges de lignes dans le tournoi du Grand Chelem de l’Open d’Australie qui s’est déroulé en février 2021. Les tournois de tennis ont dû se disputer sans public et avec un nombre limité de ramasseurs de balles et de juges de lignes. Les caméras remplaçant les juges de lignes humains étaient alors placées dans le prolongement des lignes du court de tennis. Celles-ci pouvaient alors annoncer les balles fautes avec une précision d’environ 3mm.

C’était la première fois que la technologie remplaçait un arbitre humain dans un tournoi de tennis professionnel et les avis divergeaient grandement. Les organisateurs et les institutions étaient bien évidemment favorables à ce système qui permet de limiter les contacts humains en temps de crise sanitaire. Toutefois, les joueurs de tennis n’étaient pas ravis, pensant pour la grande majorité que cela contribue à déshumaniser le sport. De plus, les arbitres ne sont bien évidemment pas favorables à cette technologie qui les remplace et qui peut potentiellement mettre fin à leur métier[2].

Au football, le système de Goal Line Technology est bien implanté depuis 2012/2013, tandis que le Video Assistant Referee (VAR) est apparu depuis 2016. Avec la VAR, l’intelligence artificielle va permettre de relever les fautes non détectées par les arbitres humains, tels que des hors-jeux ou des mains.

Il faut s’attendre à voir cette technologie prendre de l’ampleur et devenir commune du fait de son impressionnante précision. Néanmoins, l’utilisation des systèmes d’arbitrage diffèrent selon les sports. En effet, au football, une faute relevée par une intelligence artificielle nécessite encore la validation par un arbitre humain qui décidera alors de la sanction applicable[3]. Tandis qu’au tennis, c’est le système d’arbitrage qui a le dernier mot par rapport à l’arbitre de chaise ou du juge de ligne.

Par Alexia Nay

[1] https://www.youtube.com/watch?v=6wjhSR5Dcyk

[2] https://www.francetvinfo.fr/sports/tennis/open-d-australie/open-d-australie-l-arbitrage-100-automatise-sans-juges-de-ligne-ne-fait-pas-l-unanimite-dans-le-monde-du-tennis_4446033.html

[3] https://www.numerama.com/tech/759005-apres-la-goal-line-technology-de-lia-pour-detecter-les-hors-jeu-au-football.html#utm_medium=distibuted&utm_source=rss&utm_campaign=759005

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