La révolution des objets connectés est en marche et elle serait le moyen de relever un défi qui nous concerne tous : la gestion de l’énergie, l’une des préoccupations environnementales majeures.
Face au gaspillage énergétique de masse, ces nouvelles technologies prennent de plus en plus de place dans notre quotidien et semblent être la solution pour permettre aux utilisateurs de maîtriser et de réduire leur consommation d’énergie.
La consommation de gaz et d’électricité représente environ 9% du budget annuel d’un français (Source : Bilan énergétique de la France pour 2014, juillet 2015).
Les appareils laissés en veille alors qu’ils sont totalement chargés, comme c’est souvent le cas pour les ordinateurs portables ou les téléphone portables, sont quant à eux responsables de 11% de la consommation électrique. Une perte d’énergie considérable qui pourrait être évitée grâce aux solutions de contrôle et de suivi qu’offrent les objets connectés.
Une simplification du quotidien
Les objets connectés ont ce double avantage de rendre plus facile notre quotidien grâce à des processus automatisés et à la possibilité de piloter à distance. L’objectif est de faire communiquer les différents appareils de la maison et et de les rendre interactifs pour répondre aux besoins de chacun de la façon la plus adaptée.
Grâce aux capteurs par exemple, les utilisateurs sont directement prévenus en cas de fuite ou de panne. Il leur est également possible de programmer l’allumage et l’extinction de leurs appareils à distance.
Le champ des fonctionnalités ne cesse de s’accroître, en terme de sécurité, de santé ou encore d’économie d’énergie.
D’un point de vue environnemental, l’enjeu est double.
Pour l’utilisateur, les objets connectés sont une véritable opportunité de réduire sa consommation énergétique. Ces nouveaux outils permettent en effet de suivre l’état de ses consommations en temps réel de façon centralisée, et sur le long terme, d’anticiper ses besoins énergétiques.
Pour le fournisseur d’énergie, il s’agit de recueillir une multitude d’informations relatives aux habitudes de consommation des utilisateurs de façon précise pour, à terme, adapter la production à la demande. Ce nouveau mode de fonctionnement permettrait notamment d’éviter la surproduction et la perte d’énergie voir de mieux gérer les pics de pollution.
En France, Linky, le compteur communiquant d’ERDF remplace peu à peu les compteurs d’électricité classiques dans les logements. En 2012, ce sont 35 millions de compteurs qui devraient être installés dans les foyers français. Cette nouvelle génération de compteurs permet notamment de suivre sa consommation sur Internet, de piloter ses appareils électroménagers ou de faire les relèves à distance. De quoi faciliter le quotidien des quelques 66 millions de français.
Comment ça fonctionne ?
De façon générale, qu’il s’agisse d’un réfrigérateur, d’une lampe ou d’une prise, ces objets enregistrent, analysent et transmettent les données aux utilisateurs par le biais d’applications accessibles via leur smartphone par exemple. Cela permet une meilleure interaction entre fournisseur et l’utilisateur, notamment grâce à des systèmes d’alerte ou de conseils.
A grande échelle, le bénéficie est d’autant plus perceptible en ce que cette analyse de données massives permet aux fournisseurs d’adapter leur production à la demande.

A propos de Claire COLONNA