Des sondages mesurent l’opinion en étudiant les réseaux sociaux. Ce sont des sondages « alternatifs » largement partagés sur internet en cette période d’élections présidentielles.
Contrairement à l’institut IPSOS qui réalise des sondages d’opinions, les études d’opinion sur les réseaux sociaux se servent des tweets, des publications Facebook, des commentaires laissés sur des pages et des articles, mais aussi du Big data, pour analyser l’influence des candidats à l’élection présidentielle sur le Web. Des algorithmes synthétisent ensuite les recherches et on obtient une courbe de l’influence de chaque candidat.

Mais ces « sondages » qui sont certes intéressants, ne doivent pas être pris au pied de la lettre selon le dirigeant de FLITERIS, Jérôme COUTARD, qui à chaque tweet qu’il publie, ajoute le hashtag #pasunsondage.
FLITERIS est une société basée au Canada qui réalise des études d’opinions par les réseaux sociaux et internet. Pendant la campagne elle mesure le poids numérique de chaque candidat. Elle avait notamment prédit la victoire de Donald Trump aux élections américaines.
Est une photographie des intentions de vote ? La commission des sondages a émis un avis le 31 mars dans lequel elle estime que ces études « ne sont pas des sondages ». Le directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos considère quant à lui que ces sociétés d’études (telles que FLITERIS) n’ont « pas de valeur prédictive supérieure ». Ces résultats sont à nuancer, même s’il peut y avoir concordance entre les sondages traditionnels et les études des réseaux sociaux. Car pour Loic BLONDIAUX, professeur de Sciences politiques à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, les internautes dont les données ont été utilisées ne représentent pas fidèlement la population française.

A propos de Marion DRAPPER