Pour pouvoir envoyer ou recevoir des informations, les objets connectés doivent pouvoir communiquer en utilisant un protocole de communication ainsi qu’un support de communication. La connectivité est là un maillon essentiel de l’Internet of Things.

Réseaux filaires

L’Ethernet est le plus connu et est directement associé aux réseaux filaires dédiés pour faire transiter les données. Cependant, il est tout a fait possible de faire communiquer deux objets en utilisant le CPL (courant porteur en ligne). Depuis 2012, le protocole G3- PLC a été spécialement développé et mis en place pour le fonctionnement des Smart Grid. Plus simple, global et ouvert, il offre de nouvelles opportunités dans la gestion intelligente du réseau électrique.

Réseaux sans fils

Pour l’IoT, les communications sans fils sont plus couramment utilisées. Les différents réseaux sans fils sont classés en fonction de leur bande passante, de leur distance de communication et de leur consommation. La consommation d’énergie des objets dépendra essentiellement de la technologie retenue mais aussi du volume et de la fréquence d’envoi des informations.

  • Les réseaux courte distance

Les bandes de fréquences radios utilisées sont des bandes de fréquences non licenciées et réglementées par l’ITU, International Telecommunications Union. Mondialement disponibles, elles sont appelées ISM : bande radio Industrielle, Scientifique et Médicale.
Quelques exemples de protocoles courtes distances : Z-Wave, ZigBee, EnOcean, OpenThread, Wifi, NFC. Fin 2016, le protocole BLE -Bluetooth Low Energy- évolue vers le Bluetooth 5.0, considéré comme une solution vers un nouveau standard pour la domotique.

  • Les réseaux très bas-débit

Les LPWAN  -Low Power Wide Area Network- sont des réseaux longue distance permettant la communication des objets connectés sur plusieurs dizaines de kilomètres, pour un faible volume d’information et consommant très peu. Ils sont pour l’instant utilisés uniquement pour la communication M2M -Machine to Machine- dans le monde industriel.

  • Sigfox, opérateur français né en 2009 à Toulouse, a créé son propre réseau de communication éponyme. Le réseau est basé sur une technologie radio UNB, Ultra Narrow Band. L’entreprise pionnière dans ce domaine est spécialisée dans le M2M et l’utilisation de son réseau se fait via un unique abonnement utilisable dans chacun des 29 pays où le réseau Sigfox est déployé.
  • LoRa Alliance est une association à but non lucratif pour le développement du réseau très bas-débit LoRa. Actuellement plus de 375 entreprises et institutions en sont membres. Ce réseau est basé sur le protocole LoRaWAN et permet la communication des objets connectés, des Smart Cities et des applications industrielles.  L’infrastructure du réseau est développée par Orange et Bouygues Telecom en France depuis 2015, et d’autres pays commencent à déployer ce réseau via leurs opérateurs téléphoniques locaux. Objenious, filiale de Bouygues Telecom, a récemment déclaré avoir couvert 93% de la population française.
  • Qowisio, moins connu que ses deux concurrents français, est le troisième acteur dans les LPWAN. Créée en 2009 et implantée dans 29 pays aussi, l’entreprise française basée à Angers déploie son propre réseau qui a l’avantage d’être bi-mode et compatible UNB/LoRa.
  • D’autres acteurs mondiaux font aussi partie des réseaux très bas-débit : Nwave, Ingenu et Weightless.

 

  • Les réseaux mobiles

Ceux-ci n’ont pas été prévus avec une capacité suffisante pour envoyer d’importantes quantités de données même si les messages envoyés sont très courts. L’évolution des réseaux de téléphonie mobile permettra de supporter ces communications grâce à une augmentation de leur bandes passantes. Ainsi en France, Free Mobile s’intéresse plutôt aux solutions existantes comme la 4G LTE et mise surtout sur le futur réseau 5G pour se lancer dans la course de l’IoT.
 
Crédit image à la une : The Internet Map in 2003 – Barrett Lyon / The Opte Project (CC BY-NC 4.0)

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