Suite de la partie 1 : https://blog.economie-numerique.net/2017/02/28/le-darknet-le-monde-parallele-des-technologies-cryptees-partie-i/
Une criminalité intraçable :
Drogues, numéros de cartes de crédit, armes… On trouve dans le darknet des éléments pouvant faire l’objet d’infraction à la législation … On y retrouve par exemple des réseaux de pédophilie mais principalement des trafics en contrebandes, comme le traffic de drogue 2.0 ou le traffic d’armes. Des gangs numériques sont aussi créés comme le silk road démantelé par le FBI après plusieurs années d’enquête… Il a fallu cependant seulement 4 semaines pour recréer le réseau souterrain.
Il est difficile pour la police de coincer les instigateurs de ces crimes, la plupart du temps en bande organisée, lorqu’un réseau comme TOR est utilisé.
On peut même y trouver des plans pour la fabrication d’armes via les imprimantes 3D.
On entre alors dans une vulgarisation des systèmes et des connaissances favorisant un marché noir. On tend vers une déqualification, une diminution des compétences nécessaires pour atteindre des objectifs malveillants.
Une monnaie cryptée : le bitcoin :
Le bitcoin est une cryptomonnaie créée en 2009 par un inconnu après la crise financière de 2007. C’est un système de paiement anonyme sur internet, une monnaie en apparence légale que l’on peut acheter sur des sites spécialisés. Le bitcoin est sous surveillance. On peut donc aussi faire des achats illégaux sur le net. Le bitcoin facilite alors les transactions illégales et leur traçabilité. Il laisse quand même un flou juridique notamment au regard du potentiel économique qu’il représente.
Une aubaine pour les libertés fondamentales et contre la surveillance de masse :
Le darknet est par ailleurs utilisé comme clé de voûte de la liberté d’expression notamment par des journalistes. Il est devenu la base arrière des libertés individuelles pour lutter contre la surveillance de certains Etats ou d’entreprises multinationales comme les GAFA.
Certains utilisent le darknet pour protéger leur vie privée. En effet les réseaux sociaux, les applications… ont permis l’ouverture d’un espace dédié à la sphère privée. Le darknet devient un moyen de préserver son intimité.
Pour lutter contre le « Big brother », cette masse de données, sorte de vitrine de  la vie des citoyens, des dicidants, mais aussi des journalistes utilisent ce darknet. Ce dernier est alors utilisé contre la surveillance de masse.
Certains considèrent que c’est un refuge pour échanger de l’information en toute liberté comme dans des pays dictatoriaux. Mais encore des “cryptoanarchistes” utilisent le darknet pour protester contre les régimes gouvernementaux.
On a vu le darknet être utilisé dans ses prémices lors du printemps arabe grâce auquel les opposants aux régimes autoritaires pouvaient communiquer entre eux.
Un tunnel du net hors de contrôle :
Dans un de ses discours Obama a dit « vous ne pouvez pas avoir une sécurité à 100% et avoir en même temps 100% de vie privée et zéro inconvénient ». Il y a en effet une mise en balance à faire entre les avantages et inconvénients de ce tunnel du net. Jean Philippe Rennard, auteur de l’ouvrage “darknet mythe et réalité“, précise que « le darknet n’est qu’un outil technologique et ce sont ses utilisateurs qui choisissent d’en faire bon ou mauvais usage », « vouloir le fermer est illusoire ».

A propos de Simy HARROCH