Le darknet constitue un réseau secret et permet la création d’un écosystème internet souterrain. Des échanges anonymes à l’abri des gouvernements et des entreprises via des sites, de blogs, de mails, etc. Les échanges vont du simple trafiquant au défenseur des droits fondamentaux… On y trouve un monde parallèle, à celui de l’internet que connaît la plupart des gens, où la seule règle est l’anonymat.
Comment cela marche-t-il ?

L’adresse IP permet la reconnaissance de notre ordinateur notamment via le courrier électronique. Cette adresse permet donc une traçabilité de la connexion internet et du support informatique grâce à une signature numérique de 10 chiffres. Les personnes peuvent ainsi être identifiées et traçables géographiquement. Dans le darknet, les adresses IP ne sont pas partagées de manière publique, les réseaux ne sont pas distribués de manière pair à pair mais, empruntent un chemin aléatoire, cryptant toute traçabilité.
Tor un tunnel obscur du net:
TOR (the oignon router) est par exemple le moyen le plus utilisé pour user du darknet. C’est un logiciel passerelle, une infrastructure réseau permettant d’accéder à du contenu anonyme. Il permet la transition d’un serveur à un autre dans le monde entier de manière aléatoire. Il est alors la porte d’entrée du darknet.
L’identité de la personne qui se connecte et du serveur sont cryptées et donc sécurisées, d’où une connexion anonyme. L’adresse IP n’est plus traçable, ainsi que le lieu géographique. C’est ainsi qu’il va permettre une navigation sécurisée et anonyme, à l’abri de toute interférence gouvernementale.
TOR a été crée par la marine américaine. Le projet a été repris par l’agence de recherche militaire. Né dans un but militaire, c’est le département de la défense américaine qui l’a développé vers la fin des années 90 dans l’objectif de consulter des sites de manière anonyme dans le cadre du renseignement secret. Une première version est sortie en 2002. Il devient un logiciel libre en 2004. Le département de la défense finance toujours une partie du système. Plusieurs questions se posent comme notamment celle de la continuité du maintien du financement de ce réseau et de la mise en balance des intérêts bénéfiques et maléfiques.
 

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