Des points de vues divergent concernant la position de concurrence des FinTech. Si bien qu’une majorité certifie que le secteur bancaire traditionnel garde une position largement dominante sur le marché, les FinTech ont néanmoins démontrées depuis leur arrivée, que le rôle d’« intermédiaire » des banques pouvait être remise en cause.
L’évolution des FinTech
Depuis l’arrivée des FinTech, l’investissement en capital-risque est en baisse. Globalement, on estime les investissements dans le secteur bancaire pour 2016 à 20 milliards d’euros.
Les raisons de cette réussite sont au nombre de trois. Tout d’abord, c’est une révolution digitale qui a permis de changer le secteur financier. Il s’agit d’une économie collaborative c’est-à-dire basée sur la participation, l’entraide. Enfin, c’est une défiance du citoyen vis à vis des banques et de la finance. Avec les FinTech, il y a une volonté politique de faciliter et de valoriser le développement et c’est pourquoi, sa qualité est d’être un service rapide qui peut permettre par exemple, d’obtenir un prêt entre 3 à 10 jours.
Par ailleurs, les FinTech permettent également la mise en place d’une transparence sur Internet notamment lors d’un prêt entre particuliers et professionnels d’où l’effet communautaire.
Une concurrence pour les banques ?
L’application Lydia permet pour sa part de rembourser des proches rapidement avec l’envoi d’un e-mail ou la photographie d’un QR code, ou de demander un remboursement par texto. L’application Slimpay (la plus performante de France), permet aux sites marchands de simplifier les prélèvements automatiques. Côté crowdfunding, Prêt d’Union, plateforme de prêt a franchi le cap des 60 millions de crédits financés en janvier 2016. Il y a également Lending Club, la plateforme qui permet d’emprunter sans intermédiaire. Côté monnaies étrangères, le Français Weeleo veut en finir avec les traditionnels bureaux de change et faciliter l’échange de devise entre particuliers via une application mobile.
Bien que ces start-ups dépoussièrent les modes de fonctionnement, les banques gardent encore une position largement dominante, parfois écrasante. Parmi ces nouveaux acteurs, certains vont s’appuyer sur les banques et d’autres vont les concurrencer.
Néanmoins, le secteur bancaire reste le plus touché dans le monde de la finance avec l’émergence des FinTech car la régulation imposée aux banques a facilité l’émergence de ces nouveaux acteurs. Les multiples régulations imposées aux banques combinée à l’utilisation d’internet ouvrent la voie à une forte concurrence avec des start-ups non pénalisés par ces contraintes réglementaires et surtout, disposant de structures plus souples avec des charges beaucoup moins élevées que les banques traditionnelles.
Avec la numérisation, les banques doivent faire face à toute une série de menaces notamment en matière de paiement avec l’apparition de moyens de paiement alternatifs qui concurrencent directement les cartes de paiement traditionnelles.
Dans une étude récente, Goldman Sachs estime que sur le seul marché américain, ce sont près de 11 milliards de revenus des banques traditionnelles qui sont impactés par ces nouveaux acteurs. L’industrie bancaire traditionnelle va devoir faire face à des défis concurrentiels auxquels elle était peu habituée jusqu’à présent. Ces pertes de chiffres d’affaires vont obliger les banques à opérer des choix stratégiques sur quasiment l’ensemble de leurs activités notamment la collaboration ou le rachat de start-ups.
 
 
 
 
Mehmet C.
Étudiant en Master 2 Droit de l’économie numérique à l’Université de Strasbourg. Je m’intéresse à l’évolution du cadre juridique des Nouvelles Technologies. Par ailleurs, disposant d’un atout multiculturel, j’aimerai me consacrer aux évolutions que pourraient entreprendre l’Union Européenne avec les pays tiers dans le domaine juridique et technique des NTIC et notamment des données personnelles.
 

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