Si on en croit l’IDATE, un think tank spécialisé dans l’économie numérique, les médias, l’internet et les télécommunications, il y aura 80 milliards d’objets connectés en 2020. Les objets connectés vont permettre une réelle évolution dans l’utilisation du Web, et c’est ce que nous allons tenter de comprendre.
Aussi, l’image ci-dessous schématise les différentes phases de l’histoire du web.

webvolutionSource : Yankee Group, 2008

Le Web 1.0
C’est le premier stade du world wide web, apparu dans le début des années 1990, un Web statique et traditionnel. Des pages sont affichées et consultées sur internet, elles sont reliées entre elles par des liens hypertextes.
Ce web sollicite peu l’intervention de l ‘internaute. Il est passif et l’utilisateur n’y fait que lire des pages d’information.
Quand on s’intéresse au e-commerce, on voit que les sites de l’époque sont de simples vitrines commerciales où le dialogue n’existe pas. Pour ce qui est de la publicité, il s’agit alors de simple tracts comme on pourrait en recevoir dans notre boite aux lettres. Encore une fois, celle-ci sont très descriptives.
 
Le Web 2.0
Il apparaît dans le début des années 2000, il est souvent qualifié de web collaboratif ou web social. Il change totalement de perspective, les internautes deviennent acteurs d’internet. D’une part ils créent du contenu et d’autre part ils en valident la valeur.
On voit apparaître les réseaux sociaux, les blogs et les wikis. Le web se dynamise et l’avis du consommateur est sollicité en permanence. Le web 2.0 permet de créer du lien entre les internautes, il est le web des communautés.
Du point de vue commercial, l’utilisation des sites de partage et l’utilisation des réseaux sociaux devient un enjeu commercial crucial pour les entreprises. Les sites de e-commerce ne se contentent plus d’être des vitrines mais ils tentent d’adapter leurs offres en fonction de leurs clients. C’est notamment le cas pour les publicités ciblées qui se basent sur les précédents achats effectués par les clients.
 
L’avènement du Web 3.0
Il n’a pas encore de définition fixe mais on le voit pourtant pointer le bout de son nez.
Les sites Internet savent analyser automatiquement les contenus écrits et picturaux, les interprèter et les comprendre. Ils classent et rediffusent les informations vers un nouveau public d’internaute. L’ensemble des données devenant par ce fait des outils, on parle donc de web sémantique.
Après la phase du collectif, le web s’individualise, il va se centrer sur l’individu pour pouvoir trouver des solutions au cas par cas aux attentes et exigences du nouvel internaute. C’est un web qui devient tout terrain. Nous avons déjà les smartphones, les tablettes et on voit arriver doucement mais sûrement la connexion à internet pour nos objets de tous les jours.
C’est ici que les objets connectés entrent en jeu. Et même s’ils possèdent encore des caractéristiques du web 2.0 comme la possibilité d’échanger leurs informations avec les communautés de l’utilisateur, les objets connectés vont plus loin. En effet, le monde réel et le monde virtuel sont connectés grâce à ces objets qui permettent de récolter des informations très personnelles. La plupart des objets sont centrés sur la personne elle-même.
Grâce à ces données, ce n’est plus à l’utilisateur d’aller vers internet mais internet qui vient à l’utilisateur. Et cela pour l’aider dans sa vie au quotidien. C’est ainsi que les commerçant seront à même de proposer « le » produit qu’il vous faut et que les publicités choisies nous donneront toujours plus envie de consommer.
Les objets connectés correspondent à l’évolution qui se trame en répondant à une nouvelle demande qui nous amène vers un web plus individualisé.
 
melissaMélissa PEREIRA
Etudiante en M2 Gestion et Droit de l’économie numérique. Passionnée par les problématiques des droits de la personnalité et de propriété intellectuelle liées au numérique.
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A propos de Melissa Pereira