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Twitter ayant fait le premier pas dans la censure de certains de ses messages, c’est maintenant au tour de Skype de suivre ce mouvement.

Jusqu’à présent, Twitter pratiquait la censure de manière uniforme, quel que soit le pays dans lequel le message était publié. Dorénavant, la règle du pareil pour tous sera remplacée par le cas par cas. En effet, afin de s’adapter aux lois en vigueur dans ses pays d’implantation, la compagnie compte filtrer les messages et prendre contact avec l’auteur du tweet et lui indiquer que le message à été bloqué.
Critiquée par de nombreux défenseurs de la liberté d’expression, cette mesure se veut pourtant plus souple que celle pratiquée jusqu’ici. En plus de l’adaptation, le site prône une réelle transparence : tous les détails des opérations de blocage de messages apparaîtront sur le site indépendant http://chillingeffects.org/ , administré par l’organisation de défense des libertés Electronic Frontier Foundation ainsi que des universitaires.

D’après le Financial Times, Skype quant à lui propose désormais à la Chine une version du logiciel où toutes les conversations écrites sont passées au crible. Interdit donc les mots tels que « Dalaï Lama » ou encore « Falun Gong » (mouvement spirituel qui prône une forme d’organisation sociale jugée dangereuse par le parti communiste chinois).
Si Tweeter semble plutôt vouloir assouplir sa censure et faire preuve d’une réelle transparence, le co-fondateur et directeur de Skype Niklas Zennström semble surtout se soucier de l’aspect business de cette affaire. Il déclare ainsi : « Je peux aimer ou ne pas aimer les lois ou les régulations pour faire des affaires en Grande-Bretagne ou en Allemagne ou aux Etats-Unis, mais si j’y fais des affaires je choisis de respecter leurs lois et leurs régulations. Je peux essayer de faire pression pour les changer, mais je dois m’y conformer. La Chine à cet égard n’est pas différente ».
Sources : Numerama et Le Monde Technologies

A propos de Alice Roques