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Définition :
Le Green it est un concept consistant à prendre en compte les contraintes et les coûts en énergie des matériels informatiques. Les objectifs de l’informatique verte sont de mesurer et d’améliorer la consommation d’énergie produite par notre environnement informatique. On parlera également de green information technology et green IT, green computing ou eco TIC selon Le Journal officiel de la République française du 12 juillet 2009.

Sa définition exacte toujours selon le J.O. est la suivante : “les écotechniques de l’information et de la communication sont des techniques de l’information et de la communication dont la conception ou l’emploi permettent de réduire les effets négatifs de l’activité humaine sur l’environnement”.
Le Journal officiel précise que « la réduction des effets négatifs de l’activité humaine sur l’environnement tient à la diminution de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre qui résulte du recours aux écotechniques ou à la conception même de ces techniques, qui s’attache à diminuer les agressions qu’elles pourraient faire subir à l’environnement au cours de leur cycle de vie ».
Problématique :
L’informatique génère une quantité importante de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) toxiques. D’après plusieurs études, on sait que 50 millions de tonnes de DEEE ont été générées au niveau mondial en 2010 et que 75 millions de tonnes sont estimées pour 2014. Ces déchets sont très néfastes pour l’homme et l’environnement, particulièrement lors de la phase de recyclage des produits.
Le problème environnemental de l’informatique est qu’il consomme une quantité importante d’énergie électrique (dégagement de chaleur) qui va libérer du CO2 . A cela va se rajouter le facteur humain avec l’utilisation du véhicule d’un salarié pour se rendre sur son poste informatique de travail qui va accroitre l’émission de CO2. La solution à ce niveau serait entre autre de proposer une généralisation du télétravail lorsque la tâche peut être réalisée à domicile.
Les DEEE sont également sources de nuisance écologique en raison des importantes quantités d’eau, de métaux et d’energie que les composants informatiques nécessitent lors de la phase de fabrication, transport, utilisation et recyclage .
La problématique concernant l’homme est le traitement de ces déchets. Les DEEE contiennent des métaux précieux très toxiques et doivent théoriquement être traités conformément aux conventions internationales et réglementations nationales ou régionales. Cependant ils sont souvent envoyés dans des pays pauvres où ils sont retraités sans précautions et parfois même par des enfants.
Enjeux en termes de développement durable :
Ont pourra citer à titre d’exemple un certain nombre d’axes d’amélioration :
“Le remplacement d’écrans à tube par des écrans LCD qui consomment moins d’énergie.
L’utilisation de logiciels automatisant les fonctionnalités de mise en veille et d’extinction des machines hors utilisation évitant les gaspillages liés aux usages utilisateurs.
La virtualisation de serveurs qui permet un meilleur taux d’utilisation des plateformes matérielles.
L’optimisation de la climatisation des centres d’exploitation qui est un poste important de dépenses.
L’utilisation des dégagements de chaleur : certains centres récupèrent la chaleur des unités centrales pour chauffer les locaux.
La généralisation de l’externalisation, du télétravail, clients légers et virtualisation du poste client”.
La Fevad vient de préciser dans un communiqué de presse que l’achat en ligne permet diminuer par 4 le nombre de CO2 dégagé qpar rapport à un achat classique grace à une limitation des intermédiaires et donc des déplacements (et notament les déplacements du client vers le point de vente).
L’enjeux environnemental est donc majeur, mais très complexe à gérer car souvent dicté par les grandes entreprises fabricant le matériel qui imposent leurs règles.
En effet, le paradoxe est que ce sont les fabricants et les distributeurs qui pilotent la filière DEEE (qui en plus est financée par le consomateur via l’éco-taxe !). Ces Sociétés vont donc privilégier la desctruction des appareils en fin de vie pour assurer la vente de leurs nouveaux produits plutôt qu’un recyclage plus écologique et favorisant l’emploi.
De plus, on constatera que malheureusement encore trop d’entreprises exploitent à mauvais escient le terme de développement durable dont le seul but marketing est d’améliorer leur image sans vraiment tenir compte de leurs engagements dans la stratégie d’entreprise.
Pour être efficace la Green It va devoir imposer une véritable réorganisation dans les méthodes de travail et stratégies d’entreprises. La solution serait peut être pour se faire mieux entendre et respecter de mettre en place une vraie politique d’informatique verte par le biais d’un Ministère des Green It.
La Green It pose donc les bonnes questions en essayant d’imposer de nouvelles règles éthiques et écologiques, encore faudrait-il que la plupart des entreprises jouent le jeu en suivant au mieux ces règles pour le respect de l’homme et de l’environnement.
Sources :
Zdnet
greenit.fr
wikipedia
Fevad
Divers

A propos de Jérôme GOLLNER

Cette publication a un commentaire

  1. Green IT

    Les entreprises jouent le jeu dès qu’on arrive à leur démontrer un retour sur investissement (ROI) inférieur à 6 mois. Or, la plupart des actions de fond vraiment efficaces d’un point de vue environnemental se heurte au calcul du coût total de possession (TCO). C’est notamment le cas des postes de travail et des serveurs dont le TCO n’inclut que rarement les coûts cachés du renouvellement (improductivité, perde de données, help desk qui explose, etc.). Une situation encore plus vraie pour les serveurs dont le coût d’exploitation est rarement rapporter au métier. Il existe pourtant des indicateurs intéressants comme SPECpower_SSJ2008 qui compare le nombre de kWh nécessaire pour l’exécution d’une transaction métier. Bref, l’étape clé est de prendre une photo réaliste du système d’information pour pouvoir démontrer l’efficacité des projets Green IT. Malheureusement, les entreprises se donnent rarement la peine de réaliser cette photo initiale…

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