Nous connaissons tous les différentes sources de production d’électricité : panneaux solaires, éoliennes, géothermie… Mais saviez vous que désormais il est possible de générer de l’électricité en allant uriner aux toilettes ? Bien évidemment, il n’y a pas de quoi rivaliser avec une centrale nucléaire, mais l’énergie produite suffit à recharger des téléphones portables ou alimenter des ampoules par exemple.
Comment ça fonctionne ? Des boîtes de piles à combustion microbiennes sont placées derrière la paroi du mur où est situé l’urinoir. Dans ces piles, sont emprisonnées des bactéries qui se nourrissent de l’urine et produisent des électrons, collectés et transformés en électricité. Ainsi, avec seulement 6 cl d’urine il est possible de recharger une batterie de téléphone pendant 6 heures ou passer 3 heures d’appel.
Ce concept innovant a été découvert en 2015 par des chercheurs anglais du centre de bioénergie de Bristol. Des tests grandeur nature ont été effectués à l’occasion du festival de Glastonbury où des toilettes autonomes en électricité ont été installées. D’autre part, ces tests ont permis de réaliser que les piles à bactéries ne font pas que produire de l’électricité : elles nettoient l’urine, ce qui permet d’éliminer les agents pathogènes des eaux usées à l’origine de nombreuses maladies.
Cette trouvaille peut être très bénéfique pour les pays en voie de développement, d’autant plus que le système est peu couteux et écologique. Ces toilettes autonomes peuvent notamment être installées dans des camps de réfugiés ou des bidonvilles, les crises sanitaires étant l’une des principales problématiques. L’université de Bristol travaille déjà en partenariat avec la fondation Bill Gates et l’ONG Oxfam afin d’installer ces urinoirs dans des camps de réfugiés en Afrique.
Comme le disait Lavoisier «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » et ceci en est un bel exemple.