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Les sports de combats réalistes ont en ce moment le vent en poupe. Risqués, dangereux voir pour certains plus réels que fairplay, le numérique est venu apporter une certaine pondération dans la violence des affrontements sportifs…
Depuis plusieurs années les simulations de combat dans le monde virtuel sont en perte de vitesse. De nombreux amateurs se tournent vers des affrontements bel et bien réels avec une protection relevant parfois du minimum syndical.

Des sports comme le Mixed Martial Art (mélange d’arts martiaux où deux adversaires s’affrontent dans une cage) le Rewind (combat en cinq contre cinq sur un ring visant à mettre tous les opposants K.O.) ou encore le full contact médiéval (affrontements d’hommes en armure avec des armes non tranchantes mais bien réelles) sont en plein développement. Un retour aux sources rendant les affrontements sportifs plus concrets et plus violents est donc notable. L’ensemble de ces sports sont considérés comme « à risque ». Le numérique étant au service de l’individu, il a dû s’adapter à ce besoin de violence en ne refoulant pas les combats mais en garantissant le plus haut niveau de protection aux combattants.
Il y a peu, une entreprise australienne a mis au point la Lorica (mot latin désignant l’armure du gladiateur ou encore du soldat romain).Cette armure intégrale faite en matériaux composites est parcourue par de nombreux capteurs sur toute sa surface. Chaque combattant est pourvu d’une arme elle aussi connectée qui simule une épée. Un algorithme calcule les dommages causés par l’arme sur le corps de l’adversaire en prenant en compte la puissance du coup porté ainsi que la résistance et la pénétration d’une arme classique. Des pourcentages de résistance sont ainsi enlevés aux participants jusqu’à ce qu’un des combattant soit considéré par le calculateur comme K.O. ou dans l’impossibilité de pouvoir se mouvoir. L’arme étant souple, les pratiquants ne ressentent que très peu de chocs.
Une telle invention ramène donc le combat dans le champ de la simulation, la possibilité de blessure est ici quasi nulle. Cependant, un combattant réel ne pourra pas s’habituer à ce genre de pratique. En effet, à pratiquer avec ces objets connectés, le ressenti des chocs n’est pas présent, l’instinct de survie du combattant n’est pas mis en avant. De plus, l’adrénaline est ici absente puisque le risque n’est pas présent. Malgré tout, la Lorica permet aux plus frileux d’avoir un avant-goût de ce que peut être un combat armé. Une telle invention ne remplacera cependant jamais le vrai combat car comme le dit l’expression consacrée : « Là où est le danger, là est ce qui sauve. »
 
MSbyNBMaxime SALAUN
Étudiant en M2 Droit des nouvelles technologies à l’Université de Strasbourg, je suis en attente perpétuelle des innovations aux services de l’Humain et contribuant à l’évolution raisonnée
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A propos de Maxime SALAUN