Les chatOps représentent l’évolution des systèmes conversationnels plus anciens tels que MSN, les intranets ou encore l’e-mail.
Mot pour mot, il s’agit de la contraction du concept de “chat” au travail adapté et destiné aux opérationnels, les “Ops”.
Crées afin de répondre à la gestion globalisée d’énormes services, ils supplantent de plus en plus l’e-mail en interne, ce qui paraît une bonne chose lorsque l’on sait d’après une étude Adobe que les cadres français passeraient 5,6 heures par jour à gérer leur messagerie. Ils remplacent également tout doucement les réunions par une collaboration continue ou encore certaines tâches répétitives par des scripts robots.
Le chatOps est une méthode de collaboration centrée sur la communication qui connecte les personnes, les outils, les fichiers et l’automation dans un flux de travail transparent.
Axé collaboratif, il s’apparente plus ou moins à une application de messagerie développée au sein d’un milieu de travail. Ce lieu de discussion et de partage constitue ainsi un connecteur principal qui rationalise les informations et les tâches passées, présentes ou futures circulant entre les équipes.
Principaux acteurs : Slack, Microsoft Team, HipChat, Glip, Bitrix 24, talkSpirit, Mattermost, Stride.
Quels avantages ?
Cet outil a pour avantage de placer la communication au cœur de l’action.
La transparence générée par l’accès à l’information permet de réduire les temps de latence et de partage de l’information au sein des équipes, ce qui peut accroître fortement la collaboration mais également la productivité des employés l’utilisant.
Le chatOps permet la diffusion et l’accès à l’information au travers d’une seule plateforme, une seule application pour une utilisation et des retours en temps réel. Cela a donc pour avantage de réduire nettement la boucle de feedbacks et de décupler la pertinence et le bon timing des informations relayées au travers de l’application, et cela en toute transparence. La vitesse de prise de décisions peut ainsi être accrue.
Au delà de promouvoir un meilleur travail d’équipe, cet outil permet également d’autres gains de synergie moins quantifiables comme le partage des expériences et des qualifications, le croisement des cultures ou encore un potentiel plus fort engagement des employés.
Mesure
D’après une enquête de satisfaction auprès des utilisateurs de Slack (chatOps), la productivité des équipes aurait été amélioré de 32%, les mails en interne réduits de 48%, le nombre de réunions diminué de 25% et la transparence entre les équipes aurait été décuplé de 80%.
Les résultats semblent donc parler d’eux-mêmes bien qu’ils doivent cependant être nuancés.
Cela ne concerne qu’un chatOps particulier parmi beaucoup d’autres et une intégration et une adaptation au cas par cas doit être faite au sein de chaque structure voulant le mettre en place afin d’en obtenir les bénéfices les plus optimaux. Il faut donc au préalable bien évaluer et encadrer les besoins et les objectifs précis propres à l’entreprise.
Évolutions ?
Encore destinés principalement aux équipes IT, le chatOps tend à se démocratiser à d’autres professions.
Avec l’évolution rapide des technologies et plus particulièrement les progrès en terme d’intelligence artificielle, on peut imaginer de nombreuses améliorations à venir pour ces outils au service de l’intelligence collaborative (chatbot, plugins…).
Toute fonctionnalité nécessaire aux besoins d’une structure peut déjà ou pourra très prochainement être développée, si bien que les chatOps pourraient devenir le cerveau du poste de travail.
Reste à effectuer, comme nous l’avons dit auparavant, une bonne analyse des besoins au préalable ainsi qu’une bonne intégration des outils par la suite.