Lors d’une conférence de presse tenue le 24 octobre 2016, le Ministre des communications de la Fédération de Russie, Nikolai NIKIFOROV, a annoncé que la fin de la télévision analogique au sein du pays était prévue pour l’horizon 2018.
Une déclaration qui fait suite à plusieurs reports successifs liés à des baisses de budgets. Le Ministre précise que si l’État russe coupera immédiatement la diffusion analogique, après avoir au préalable stoppé les subventions aux télévisions adaptées, des exceptions pourront être faites selon « les intérêts régionaux » des émissions.
Pour en percevoir le cheminement, il faut remonter au 24 juin 2009 lorsque le Président, Dmitri MEDVEDEV, a adopté un décret intitulé « Des chaînes de télévision et de radio obligatoires et accessibles à tous ». Dans ce texte, le président a déterminé les chaînes de télévision et de radio faisant partie des priorités de la transition numérique. Selon lui, l’objectif affiché par la réforme était « d’assurer les droits constitutionnels des citoyens à l’accès libre à l’information ».
Dans sa stratégie de transition vers le format numérique, la Fédération de Russie adopte la création de trois « multiplex », soit des bouquets de chaînes s’appuyant sur une même fréquence. Deux d’entre eux sont déjà actifs.
En effet, le premier multiplex, gratuit, a été lancé en 2009 et comporte des chaînes obligatoires telles que « Pierviy Kanal » (« Première chaîne »), « Russie-1 », « Russie-2 » ou encore « NTV ».
Quant au second, il remonte à 2013, malgré quelques difficultés relevées du fait d’une chute du marché publicitaire dans le pays. Ce multiplex comprend des chaînes comme « STS », « REN-TV » ou encore « Star ».
En ce qui concerne le troisième multiplex, formé dans chaque région séparément et comprenant les chaînes de télévision régionales, il est exclusivement financé par les diffuseurs eux-mêmes.
À terme, ce seront plus d’une vingtaine de chaînes qui seront rendues accessibles librement pour les populations de la Fédération de Russie.

A propos de Marta TATLIAN