Le milliardaire Elon Musk a levé auprès de Google et du groupe financier Fidelity la somme d’un milliard de dollars afin de déployer une constellation de micro-satellites en vue d’assurer une couverture globale du réseau 4G.
space x google

Il n’est plus nécessaire de présenter Elon Musk, milliardaire excentrique et PDG de Space X,  l’une des rares sociétés privées spécialisées dans les activités aérospatiales, et en mesure de concurrencer les programmes spatiaux étatiques.
Il est en effet de notoriété publique qu’Elon Musk dispose de plus d’une corde à son arc et sait en jouer avec brio. Outre ses engagements à la tête de Space X, il est également ingénieur, inventeur, cofondateur de Paypal, Zip2 et Tesla Motors…
La diversité de ses activités l’amène à élaborer nombre de projets ambitieux voulant se placer à l’avant-garde de la technique, quitte à ne pas être réalisables de manière immédiate. C’est notamment le cas de l’Hyperloop, un nouveau mode de transport à grande vitesse présenté en 2012, et basé sur une technologie combinant sustentation électromagnétique et tubes dépressurisés.
C’est ainsi qu’en janvier 2015, M. Musk a de nouveau fait parler de lui en obtenant de Google et du groupe Fidelity la somme d’un milliard de dollars, investis dans le but de connecter l’ensemble de la planète à internet. Mais comment y parvenir ?
La société Space X envisage pour ce faire de mettre en orbite pas moins de 4000 micro satellites placés à 625 km d’altitude et capables d’assurer des transferts de données à large bande passante.
Ce projet se trouve en adéquation avec l’intérêt que porte Google pour les télécommunications, comme en témoigne notamment son projet Loon, visant à déployer des ballons stratosphériques également destinés à assurer une couverture globale par un réseau haut débit.
Mais il est également important de noter que par cet investissement, Google et Fidelity sont entrés dans le capital de Space X à hauteur de 10 %, cette dernière étant valorisée à 10 milliards de dollars.
Il y a cependant lieu de s’interroger sur l’état d’avancement du projet.
Bien entendu, la flotte de micro-satellites de Space X n’en est qu’au stade de la recherche et du développement.
Il n’en reste pas moins qu’en juin dernier, la société a officiellement demandé à la Federal Communications Commission (la FCC, l’autorité US de régulation des télécommunications) l’autorisation de mettre en œuvre son réseau satellitaire.
Space X envisage de procéder à des tests dès 2016, et de déployer sa constellation d’ici 5 ans. Le projet est donc sur ses rails, et semble s’échelonner à court terme. Il faut dire que la société dispose des moyens et de la technologie pour le concrétiser, notamment avec son propre lanceur.
Space X deviendra-t-elle le premier fournisseur d’accès à internet à proposer une alternative au réseau terrestre ?
Il n’est pas possible en l’état des choses de le prédire. Notons toutefois que Bill Gates s’était lancé dans une aventure similaire il y a une vingtaine d’années, sans succès.
Il est cependant indéniable qu’avec de solides investisseurs, sa technologie, et son savoir-faire, Space X dispose de bonnes bases pour y parvenir.

Nicolas Babelon
Étudiant du Master 2 Droit et Gestion de l’économie numérique de l’Université de Strasbourg, je tâche de prendre la mesure d’un monde transformé par la grande révolution technologique que sont les TIC. Nouvelles techniques, nouveaux modèles économiques, nouveaux enjeux politiques et stratégiques, le numérique est en passe de devenir la locomotive à laquelle s’accrocheront les wagons de notre société contemporaine…
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