Pour les opérateurs de marketplaces une question se pose comment faire fructifier ce modèle ? Plusieurs business modèles cohabitent selon les opérateurs. Les pureplayers ne vivent que de leur modèle tandis que pour les opérateurs hybrides il s’agit d’un revenu venant compléter leurs ventes propres. La part du revenu pour les marketplaces hybrides peut varier selon l’importance des ventes occasionnées par la marketplace par rapport à ses propres ventes. Différentes sources de revenus existent pour les opérateurs. Ils doivent faire le choix de la source de revenus qu’ils veulent tirer de leur plateforme. Les combinaisons entre plusieurs sources de revenus existent et sont singulières à chaque opérateur.
-Le modèle le plus courant : La commission
La commission est présente sur la quasi-totalité des marketplaces et représente le premier revenu de celle-ci.
L’opérateur ayant accueilli la transaction sur sa plateforme se rémunère en prélevant une commission en pourcentage sur cette transaction.
Pour le vendeur qui développe un nouveau canal de vente c’est sans risque puisqu’il paye à la vente et n’a pas de charges en termes d’infrastructures techniques ou en frais  marketing.
L’opérateur pour sa part fidélise une clientèle même sans lui avoir vendu de produits, car il propose une gamme plus étoffée sans risque pour lui. De plus ce chiffre d’affaires est rentable car la commission est bien souvent supérieure à la marge d’un distributeur classique.
La commission est le modèle de partage des revenus entre le vendeur et l’opérateur, il est d’ailleurs le revenu le plus  important, les commissions oscillant en général entre 5 et 15% selon les catégories de produits. Il n’est bien sûr pas le seul revenu généré par un opérateur marketplace.
– Les systèmes d’abonnements
Des opérateurs choisissent de mettre en place des abonnements pour que l’on vende sur leurs marketplaces. Ces abonnements peuvent prendre plusieurs formes, il peut s’agir :
-d’un abonnement obligatoire pour les professionnels (il sera souvent peu élevé)
-d’un abonnement obligatoire au-delà d’un certain volume d’affaires ou nombre de références
-d’un abonnement facultatif qui peut être en plusieurs paliers amenant des avantages pour chaque abonnement comme une dégressivité des taux de commissions ou l’arrêt des frais de mise en ligne.
Les abonnements servent souvent pour certifier les vendeurs professionnels, et donnent accès à des tableaux de bord plus précis des ventes.
 
-Les frais de mise en ligne
Il s’agit d’un montant prélevé pour chaque produit mis en ligne dès le premier ou au-dessus d’un certain nombre, ces frais sont plus rares car ils disparaissent souvent quand un système d’abonnement est mis en place.
-La publicité
Cette option permet de se rémunérer en mettant en avant certains vendeurs et leurs produits. Cette publicité peut prendre plusieurs formes, comme la mise en avant de produits dans les e-mailing de l’opérateur, des bannières, des recommandations en première page, du référencement, des partenariats pour les marques.
-Les services annexes
Certains opérateurs ont aussi fait le choix de proposer des services optionnels aux vendeurs. Amazon comme Cdiscount proposent des services de logistique et de stockage de produits, le fullfillment d’Amazon. Ils s’occupent de la livraison, en prenant une commission supplémentaire et des frais de stockage. Il peut aussi s’agir d’API proposé pour faciliter l’automatisation de certains process, la traduction de fiches produits. Tous ces services ont donc un coût pour les vendeurs.
 
photo Mehdi BougaultMehdi Bougault
Étudiant en Master 2 Commerce Électronique au sein de l’Université de Strasbourg après avoir suivi un parcours en science de gestion, passionné de marketing et de stratégie notamment dans le monde du digital et du numérique.

A propos de Mehdi Bougault

Cette publication a un commentaire

  1. Lauryn

    Bon résumé sur le business modèle des marketplaces, mais est ce un bon compromis en matière de e-commerce afin d’augmenter son chiffre d’affaires sur le web ?

Les commentaires sont fermés.