De nos jours, les mineurs sont exposés de plus en plus tôt aux réseaux sociaux et à des plateformes en ligne inappropriées pour leur âge. Cela entraine la collecte et le traitement de leurs informations personnelles, ce qui peut engendrer des problèmes dans leur psychologie ou même dans leur vie adulte. Des législations ont été mises en place d’abord par l’Europe influant d’autres Etats. Cependant, ces législations ne semblent pas être suffisantes.
En Europe
Depuis 2018, le RGPD instaure un intervalle concernant l’âge minimal en dessous duquel le consentement des parents est indispensable pour l’utilisation des réseaux sociaux. La majorité numérique doit donc être fixée par chaque Etat membre entre l’âge de 13 et 16 ans, selon une « marge de manœuvre nationale ». En France et en Grèce, les mineurs de moins de 15 ans doivent avoir le consentement de leurs parents pour s’inscrire sur les plateformes en ligne. En Allemagne, aux Pays-Bas et en Hongrie, l’âge minimal est de 16 ans, alors qu’en Irlande, en Espagne et en Pologne, il est de 13 ans.
En Australie
Il peut être considéré que la réglementation en Europe influence beaucoup d’autres pays notamment pour leur fonctionnement. En novembre dernier, le Parlement australien a adopté une loi qui interdisait complètement l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 16 ans. Les principaux réseaux sociaux concernés sont X, TikTok, Instagram et Facebook. En théorie, cette loi australienne est l’une des plus strictes. C’est la raison pour laquelle cette loi a suscité plusieurs débats concernant les meilleures méthodes à suivre afin de protéger les mineurs.
Mais comment cet âge est contrôlé ?
Aujourd’hui, l’âge des utilisateurs est contrôlé par une simple auto-déclaration, ce qui n’empêche pas les mineurs de mentir sur leur âge et aucun contrôle supplémentaire ne semble être fait. L’interdiction pourrait être une alternative, mais l’ignorance complète des enfants peut présenter des risques par la suite. Pour cette raison, une forte éducation concernant le monde virtuel avec ses dangers semble être indispensable dès les plus jeunes âges par les parents et les écoles.
En Europe, certains pays essaient de renforcer le RGPD par de nouveaux outils de vérification d’âge ou de contrôle parental. Un exemple récent est celui de la Grèce qui cherche des solutions pour assurer la protection maximale des mineurs.
Fin décembre 2024, la Grèce lance un site nommé « parco.gov.gr » contenant les principales consignes pour un contrôle parental correct. A l’aide de cette plateforme, les parents seront en mesure de s’informer sur les différentes possibilités offertes afin d’assurer la sécurité de leurs enfants en ligne.
Ils pourront par exemple activer le contrôle parental sur l’appareil de leur enfant pour limiter le temps d’utilisation des applications par l’enfant, pour bloquer des sites web ou des contenus spécifiques, pour voir quel contenu regarde l’enfant ou même surveiller la localisation de l’appareil de l’enfant.
Par ailleurs, d’ici fin 2026, l’EUDI wallet sera disponible. L’EUDI wallet est un portefeuille d’identité numérique qui permet de prouver son âge afin d’assurer un meilleur fonctionnement en ce qui concerne l’identification et l’authentification numérique.
Il est évident que même aujourd’hui, avec tous ces moyens disponibles, les mineurs ne sont pas pleinement protégés. Chaque Etat et chaque organisation cherchent de nouvelles solutions pour atteindre une protection et une sécurité optimale.
Sources:
https://www.geekjunior.fr/la-majorite-numerique-expliquee-a-tes-parents-22221/