Nouvelle controverse sur l’utilisation des réseaux sociaux aux Etats-Unis. Un sordide marché privé d’échange d’enfants adoptés a été mis à jour par une journaliste de l’agence de presse Reuters. Près de 260 enfants ont ainsi été échangés illégalement depuis 5 ans.

Yeux d'enfant
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Cette nouvelle pratique dite « private rehoming » s’est développée sur la toile au travers notamment des deux réseaux sociaux Facebook et Yahoo! qui ont facilité ce type d’échanges.  Plusieurs familles en quête d’adoption proposaient d’échanger leur enfant adopté quelques jours plus tôt contre un autre susceptible de leur poser moins de difficultés.
Dans l’une de ces annonces, on peut lire : « Nous avons adopté une fille de 8 ans en Chine… Malheureusement, elle nous pose beaucoup de difficultés depuis notre retour à la maison il y a cinq jours ».
En moyenne, un enfant était échangé chaque semaine sur ces réseaux. Ces enfants, principalement adoptés à l’étranger, avaient entre 10 mois et 14 ans. La facilité de ces échanges est déconcertante puisque dans certains cas, un simple acte notarié suffisait à finaliser la transaction.
Cette « bourse aux enfants », jusque là inconnue des autorités fédérales américaines, a engendré des conséquences psychologiques et physiques graves pour les enfants victimes. Une jeune enfant russe âgée de 16 ans, échangée trois fois en 6 mois, a connu la peur, les violences, divers autres sévices et abus sexuels à répétition.
Bien que Yahoo!, face aux indignations et protestations, ait fermé sa plateforme consacrée à ce phénomène d’esclavage moderne, le réseau social Facebook de Mark Zuckerberg a maintenu la page controversée sous prétexte qu’ « Internet est un reflet de la société et les gens l’utilisent pour toutes sortes de communications, et régler tous types de problèmes, dont des soucis très compliqués comme celui-ci ».
Jordan MANCEL
Étudiant en Master 2 Gestion et Droit de l’Économie Numérique

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