L’utilisation de nombreux services et appareils connectés fait grimper la consommation d’énergie.

 
Si l’arrivée des nouvelles technologies de l’information (NTIC) permet de réduire le gaz à effet de serre, leur consommation d’énergie augmente de 10% par an, grand paradoxe ! Selon les prévisions du Grenelle de l’environnement, il faudrait réduire la consommation de 20% d’ici 2020. Au sein des familles, 30% de la consommation d’énergie est utilisée par les NTIC, alors que cette proportion était de 10% en 1995 soit un triplement de la consommation.
Les recommandations d’usage sont de déconnecter les appareils en les éteignant totalement, le mode veille consomme malgré tout de l’énergie, ex : téléviseur en veille, ordinateur… De plus, les concepteurs d’appareils connectés devraient envisager le recyclage des produits afin de réduire l’impact écologique. L’information de l’empreinte carbone de chaque produit devrait également être accessible.
Par ailleurs, l’envoi et le traitement d’emails doit également se faire de manière raisonnée car n’oublions pas que ce qui est stocké en cloud a pour support des data centers qui consomment de l’énergie et ont besoin d’être refroidis constamment. Par exemple, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a calculé qu’une entreprise de 100 personnes reçoit en moyenne 58 courriels par jour et en envoie 33. A raison d’une taille moyenne d’1 Mo (chiffre de base des calculs, probablement excessif) l’Ademe a calculé que ces envois d’emails dans le cadre professionnel génèrent chaque année des émissions de gaz à effet de serre en très grandes quantités : 13,6 tonnes équivalent CO2 à l’échelle de l’entreprise de 100 personnes, soit environ 13 allers-retours Paris-New York ! Ou encore 136 kg équivalent CO2 par salarié. Ces résultats s’expliquent par la consommation des ordinateurs pour envoyer et recevoir les emails, lire les pièces jointes, la production de l’ordinateur et de ses composants, le stockage des emails sur le serveur…

De même, les requêtes sur les moteurs de recherches ou la production de clé USB (métaux rares).
Afin de diminuer notre empreinte (numérique) écologique, quelques actions simples et un peu de bon sens sont de mises ; comme par exemple faire du tri dans sa boite emails en supprimant les données inutiles. La boite email n’est pas un disque dur ! Concernant les recherches web, il est recommandé d’utiliser des mots précis afin de réduire le nombre de requêtes effectuées.
S’il semble inconcevable de revenir au traitement postal des communications et échanges pour des raisons évidentes de praticité et dématérialisation, un usage intelligent des TIC permet d’inscrire le développement numérique dans une démarche plus globalement durable.