Un objet anodin source d’inquiétude

La rencontre qui a eu lieu ce mardi 9 mars entre les deux chefs d’Etats américain et nord-coréen va marquer l’Histoire des relations diplomatiques entre ces deux pays.

Cependant, l’actualité numérique se tourne plutôt vers de petits ventilateurs USB distribués aux journalistes accrédités lors de leur arrivée à Singapour, pour couvrir l’événement. En effet, il faisait autour de 33°C lors du sommet.

Or, caché sous forme de gadget USB, un logiciel espion pourrait se trouver dans cet accessoire et risquerait de compromettre la sécurité des données contenues dans l’ordinateur récepteur.

Comme le dit l’adage en cyber sécurité, “si vous donnez à quelqu’un l’accès physique à votre ordinateur, ce n’est plus votre ordinateur”. Utilisez une clef USB inconnue et c’est exactement ce que vous faites !

 

Le journaliste américain Barton Gellman (un des protagonistes des révélations d’Edward Snowden) recommande de ne pas brancher ni garder cet accessoire et de l’envoyer à un expert en sécurité.

En effet, les clefs USB sont souvent utilisées à des fins d’espionnage économique.

Actuellement, on ne sait pas si le ventilateur est passé par les services américain ou nord coréen. On peut seulement remarquer sur les photos qu’il est fabriqué en Chine (comme des millions de produits électroniques), un allié historique de la Corée du Nord.

Cependant, les kits distribués ont été préparés par les autorités locales de Singapour.

 

Ce scénario peut sembler paranoïaque voire risible, mais en 2013, la Russie aurait, semble-t-il, profité du sommet du G20 pour offrir des clefs USB équipées de logiciels espions aux autres délégations.

Quant à la Corée du Nord, elle a été accusée de nombreuses cyber attaques, notamment celle concernant l’expansion du rançongiciel “Wannacry” qui a paralysé le National Health Service au Royaume-Uni en 2017.


Dans le cas des ventilateurs, l’Etat a dénié toute responsabilité.