On dit souvent qu’une entreprise est une intelligence collective.
Si comme moi vous avez suivi un parcours d’études relativement long, vous avez peut-être réalisé assez cruellement lors de votre entrée dans le monde du travail qu’une intelligence scolaire bien huilée ne vous y est pas d’une grande utilité.
En particulier, si vous êtes amenés à mettre le pied à l’étrier en travaillant sur un projet ambitieux impliquant de nombreuses parties prenantes, avec des responsabilités et un style de management plutôt souple.
Les quelques leçons qui vont suivre sont tirées de la première semaine où j’ai vendu ma matière grise à autrui. Elles n’ont pas vocation à être détaillées, d’une part parce que le format de ce papier le veut, et d’autre part parce que j’entends par là davantage inspirer qu’édicter des règles de bonne conduite.
Ces enseignements s’adressent avant tout à des jeunes diplômés impliqués dans des projets de relativement grande ampleur visant à auditer, établir un plan d’action et conduire le changement dans une PME.
 

Leçon 1 : Hâtez-vous lentement

Viser la première marche avant de regarder le sommet.
Ne pas se précipiter. Analyser l’existant avant de projeter les actions à mener. Il faut également jalonner ses travaux et prioriser avant tout ses objectifs à court terme. Pour cela, il s’agit de s’approprier les missions générales qui vous ont été confiées et de les décliner en livrables de court à moyen terme.
 

Leçon 2 : S’organiser

Préparer une feuille de route, qui, par la force des choses, se devra d’être évolutive.
Organiser son poste de travail. Classer ses documents de travail et les centraliser (un document Excel, si entretenu avec rigueur, peut faire l’affaire).
Essayer d’adopter des règles pour le nommage des fichiers pour éviter les petites pertes de temps qui s’accumulent.
Marquer des notes/remarques/idées à la volée, pourquoi pas, mais surtout, il faut les exploiter et ne pas les laisser pourrir dans le coin d’un fichier Excel dans un tissu d’idées non structurées.
 

Leçon 3 : Digérer les informations et les mettre en perspective

Comprendre la mission de votre entreprise (son macro-processus) pour donner du sens aux informations qui affluent en masse chaque jour. Prendre du recul, se poser et analyser froidement. C’est là qu’adopter une approche de l’organisation par les processus peut s’avérer utile.
Et pour cause, on comprend rarement une entreprise sur un organigramme statique (même si dans un premier temps cela peut aider, du moment qu’on ne s’enferme pas dedans), mais plutôt dans une vision dynamique et cyclique.
 

Leçon 4 : Savoir adapter son discours

Ne pas hésiter à verbaliser si nécessaire.
Éviter le jargon quand on est amené à échanger avec des individus aux profils différents. Pour bien communiquer, l’émetteur doit en effet adapter sa communication à son audience pour réussir le point suivant.
 

Leçon 5 : Faire parler utile

Pour bien mener son audit et en sortir enrichi, mieux vaut au préalable savoir les informations que l’on vient y chercher. Les questions doivent être soigneusement préparées et servir un objectif précis.
Ensuite, ne pas s’arrêter aux premières réponses de son interlocuteur mais s’efforcer de / se forcer à demander pourquoi, pourquoi et encore pourquoi !
L’information que vous cherchez est souvent quelque part dans la tête de la personne que vous auditez, mais parfois derrière des paroles qui ne vous seront pas d’une grande utilité. Il est alors souvent nécessaire de trouver les bons mots afin de véritablement « accoucher son esprit ». C’est une partie de la discipline qu’est la gestion des connaissances.
Une fois les informations saisies à la volée… tout de suite les reprendre et les coucher sur le papier (ou sur votre fichier word, en 2018, quand même ! ) sous forme de phrases (au maximum dans l’heure qui suit) pour éviter d’avoir du mal à comprendre ses notes par la suite.
Pour connaitre la suite de mes aventures dans le monde du travail  : https://www.linkedin.com/in/martin-reboulleau-b44207129/

A propos de Martin REBOULLEAU

Cette publication a un commentaire

  1. ASHTEWY

    Cet article est très utile et soit être diffusé, surtout parmi les jeunes diplômé(e) et stagiaires.
    Evidemment, beaucoup de jeunes diplômes pensent après l’obtention de leur BAC+5/6 qu’ils seront des cadres et manager des équipes sans expérience et sans le Savoir être et les compétences de communication dont vous avez parlé.
    Merci Martin

Les commentaires sont fermés.