Alors qu’aujourd’hui les cryptomonnaies et plus particulièrement le Bitcoin ne cessent de faire parler d’elles, entre hausse de valeur sans précédent et crainte d’une éventuelle bulle mais également concernant son impact écologique et son manque d’optimisation énergétique, une entreprise surfe sur ce débat de société et propose une nouvelle alternative.
Une société néerlandaise dénommée iOHO (Institute of Human Obsolescence) a pris conscience de l’aura négative autour de l’empreinte carbone de la blockchain du Bitcoin qui a atteint, selon les derniers chiffres, un record de consommation d’énergie par transaction en 2017.

Cette société basée à La Haye mise tout autant sur la technologie que sur l’écologie puisqu’elle propose de miner des cryptomonnaies à l’aide de la chaleur du corps humain. Cela est possible grâce à des capteurs thermoélectriques qui capturent les excès de chaleur afin de les convertir en énergie et alimenter ainsi le minage en énergie.
Même si la technologie n’en est qu’à ses débuts et nécessite encore de nombreuses améliorations avant de pouvoir réellement convaincre, le procédé marche et ne pourra qu’être optimisé à l’avenir.
Si elle doit encore être peaufinée, cette technologie présente de nouvelles opportunités tant pour le minage de cryptomonnaies que pour le développement de nouvelles sources d’énergie futures.
 
Alors que l’on est de plus en plus conscient aujourd’hui que les problèmes écologiques concernent tout autant le monde numérique et dématérialisé, contrairement à l’idée sous-évaluée que l’on aurait pu se faire par le passé, cette alternative énergétique présente un enjeu majeur pour le futur.
Si cette technologie ne doit pas être entendue en tant que substitution à l’énergie nécessaire développée par de puissants processeurs, on peut cependant très bien imaginer que cette nouvelle méthode d’extraction d’énergie à partir de notre corps puisse être exploitée à d’autres fins que le minage de cryptomonnaies et le maintien de la Blockchain.
On peut alors se projeter dans un futur dans lequel nous pourrions certainement recharger nos appareils électroniques portables directement à partir de l’énergie que le corps produit de manière naturelle. A terme, les économies énergétiques pourraient être massives.
 
Même si l’on ne peut qu’encourager le progrès technique et l’innovation, et plus encore si c’est en contribuant à la sauvegarde de la planète, on peut cependant émettre quelques craintes éthiques et limites autour de ce sujet. On pourrait notamment s’interroger sur les applications futures et surtout, sur les dérives que pourrait entraîner une telle technologie.
Qu’en serait-il si cette technologie était employée dans le monde professionnel ?
Pourrions-nous aboutir à une forme d’exploitation plus poussée des hommes, comme cela est déjà souvent le cas dans une certaine mesure dans le monde du travail.
C’est regarder loin et de manière certainement extrême que d’évoquer cela, mais il faut garder à l’idée quelque part que la technologie doit rester une extension de l’homme, censée l’augmenter, et non l’inverse.
 
Outre les risques et les débats éthiques que l’on peut envisager, on ne peut que saluer ce projet et en suivre attentivement son évolution.

A propos de Benjamin JUSTER