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9Après le rachat de Whole Foods par Amazon pour 13,7 milliards USD , le premier appel public à l’épargne de Blue Apron, (valorisé à plus de 2 milliards USD) et l’apparition des « Meal kits » dans des supermarchés américains renommés tels que Kroger et Publix, il semble que 2017 ait été une année phare pour le secteur des « Meal kits ».

Qu’est-ce qu’un « Meal kit »?
Le service de livraison de « Meal Kit», que l’on peut traduire en France par « Panier recette », constitue un secteur spécialisé de plus en plus influent dans l’industrie alimentaire. Il s’inscrit dans la tendance amenant à une plus grande facilité dans la procuration des aliments frais.
Le principe est simple : l’entreprise proposant ce genre de service envoi à leurs clients, des boîtes contenant des produits frais, ainsi qu’une recette assortie. Ceux-ci n’ont dès lors plus qu’à prendre les ingrédients et suivre la recette fournie. La préparation et le temps de cuisson des repas prennent en moyenne entre 30 minutes et une heure. La plupart des entreprises exigent que les clients s’abonnent à leur service. Grâce à cet abonnement sous forme hebdomadaire, le client peut alors sélectionner un nombre défini de repas pour un nombre prédéfini de personnes.
 
Recette gagnante
L’un des principaux attraits de ce service réside dans le fait que les recettes permettent un élargissement de l’horizon culinaire des clients. Elles facilitent ainsi la découverte d’ingrédients exotiques ou peu connut, tout comme l’essai de nouvelles recettes. De plus, les plats sont généralement peu caloriques et sains, tout en restant savoureux.
 
Une idée née en Suède
Le modèle commercial des « Meal Kits » est originaire de la Suède. En 2007, Kicki Theander, une célèbre chef cuisinière, a lancé la première entreprise de ce type, qu’elle a dénommé « Middagsfrid » (traduit littéralement par « bonheur du dîner »). Le concept a rapidement explosé, générant aujourd’hui un revenu de plus de 5 milliards USD. À la vue de la répartition des parts de ce marché, ce sont les plus friands de ces boîtes se trouvent être les américains (les États-Unis représentant près de 40% du marché mondial).
 
Un marché très concurrentiel
Actuellement aux États-Unis ni le modèle commercial de la livraison ni celui de la vente en point commercial ne dominent le marché des « Meal Kits » bien que les ventes en supermarchés devancent encore celles des livraisons. Le secteur est occupé par plus de 170 entreprises distinctes, et se trouve être dominé par les sociétés Blue Apron (détenant 17% du marché), Freshology, Green Chef, HelloFresh et Home Bistro. Cependant, vu le rachat récent de Wholefoods par Amazon, le géant du e-commerce semble prêt à s’y imposer. En effet Jeff Bezos, le fondateur et actuel PDG d’Amazon, est désormais en capacité de proposer des « Meal Kits » en points de vente ainsi qu’en livraison, le tout sans avoir besoin de mettre en place de nouvelles structures.
 
Une tendance éphémère?
Selon des pronostics effectués par l’entreprise de statistiques Statista, les revenus générés par ce marché devraient dépasser les 10 milliards USD d’ici 2020. Quant à l’avenir des entreprises actuellement dominantes, tels que Blue Apron et HelloFresh, la réalité est qu’il ne suffira pas simplement de livrer des ingrédients de hautes qualités. Dans un premier lieu, le consommateur est aujourd’hui avant tout à la recherche de gratification instantanée, chose incompatible avec le modèle commercial d’abonnements, qui oblige de commander 2 à 3 jours en avance. Ensuite, les supermarchés américains tels que Kroger, Publix, Hy-Vee et Mariano commencent à proposer leurs kits de repas, les consommateurs pouvant dès lors acheter le produit sans devoir passer une commande au préalable.
La recherche du modèle commercial le plus adapté reste donc ouverte et va certainement inciter un grand nombre d’entrepreneurs à s’essayer sur le marché.
 

A propos de CŽedric RENEL