Au début, les robots n’étaient que de simples machines créées pour aider les hommes à exercer les tâches les plus difficiles. Progressivement, l’intelligence artificielle a transformé la science-fiction en réalité par la création de robots intelligents, l’objectif étant d’arriver à une ressemblance plus fine des robots avec les êtres humains. Mais, quelle est la grande différence entre une personne et une machine ? C’est évidement le fait qu’un robot ne peut pas ressentir, il ne peut pas avoir des sentiments.

Cette empathie qui caractérise les êtres humains semble de moins en moins être un élément de différenciation des robots. En effet, des scientifiques ont commencé à développer des intelligences émotionnelles qui rendent les robots capables de ressentir et d’exprimer des émotions. C’est dans le but d’améliorer les interactions entre robots et humains que les scientifiques ont basé leurs études sur la compréhension des émotions afin d’adapter les réponses des machines.
Voilà quelques exemples de robots intelligents touchés par l’empreinte de l’émotion :

PARO (la peluche bébé phoque robotisée) et Nao sont des robots capables d’analyser les émotions des personnes et de manifester des émotions en retour. Ils ont été créés pour donner un support émotionnel aux personnes souffrant d’Alzheimer.

Ellie – le premier psychologue virtuel – est un robot qui lit le langage corporel d’une personne par l’analyse des expressions faciales, des gestes, de l’inflexion et de l’intonation de la voix.

Alexa – l’assistante personnelle intelligente d’Amazon – a la capacité de reconnaître dans la voix d’une personne l’irritation et l’agacement.

 
Quels sont les risques de l’empathie artificielle ?
Dans son livre « Le jour où mon robot m’aimera – Vers l’empathie artificielle », le psychiatre et psychanalyste, Serge Tisseron, soulève un des risques majeurs que les robots émotionnels peuvent créer. En effet, en analysant les rapports émotionnels entre les humains et les objets intelligents et la relation qui peut en naître, il considère que les robots peuvent affecter les relations entre humains puisqu’il est possible que les humains préfèreront la compagnie des robots à celle des humains.
En préférant les robots, il est possible que les humains développent une grande empathie, peut être même exagérée à leur égard pouvant les conduire à se mettre en danger pour les protéger. Par exemple, le chercheur américain en sciences politiques, Peter Singer, avait indiqué que des soldats sont prêts à risquer leur vie pour sauver les robots démineurs.

L’empathie qu’a un robot pour l’homme est algorithmique (irréelle), alors que celle qu’a un homme pour un robot ne l’est pas. En effet, l’entité émotionnelle est caractérisée par trois aspects :
La capacité d’exprimer des émotions
La capacité de percevoir des émotions
La capacité de ressentir des émotions

Lorsque l’on parle de robots, c’est la troisième capacité qui leur fait défaut. Contrairement aux humains, ils ne sont pas dotés d’un nombre suffisant de capteurs internes qui leur permettraient de percevoir de véritables sensations émotionnelles.
Dans l’avenir, le robot va-t-il nous aimer ?

A propos de Larisa RUSU