Manuel Valls l’avait promis en 2015, le gouvernement l’a lancé, le 17 octobre dernier. La plateforme cybermalveillance.gouv.fr a été ouverte au public après une phase d’expérimentation dans la région du Haut-de-France.
Dans un contexte de digitalisation massive des usages que ce soit pour les particuliers, les entreprises ou l’administration, la protection des données est apparue comme un enjeu déterminant de ces prochaines années.  Le gouvernement s’est donc emparé du sujet et a lancé une plateforme dont l‘objectif est de mettre à disposition un outil de prévention efficace contre des actes de malveillance sur le net.
Le dispositif répond à une triple exigence : Accompagner – Prévenir – Anticiper.
Accompagner : Faciliter les démarches des victimes de cyber-malveillance
Pour ce faire, la plateforme propose un questionnaire intuitif qui guide les utilisateurs dans leurs démarches.
L’usager touché par une cyber-attaque se rend sur la plateforme et remplit le questionnaire en sélectionnant les caractéristiques de l’attaque dont il a été victime. A la fin du questionnaire, la plateforme lui donne les coordonnées d’un des prestataires de proximité référencé sur la plateforme et susceptible de restaurer les systèmes ou de l’accompagner dans ses démarches.
Prévenir : Promouvoir des campagnes de prévention et de sensibilisation aux cyber-menaces
“Mieux vaut prévenir que guérir. ”
L’objectif second de la plateforme est de mettre à disposition des informations fiables et pratiques pour encourager entreprises, administrations et particuliers à adopter les bons réflexes et ainsi limiter les intrusions malveillantes.
La plateforme propose des tutoriels ou des dossiers techniques de veille à la sécurité du numérique.
Elle a ainsi mis à disposition le guide “Anticiper et minimiser l’impact d’un cyber risque sur votre entreprise” . Dans ce guide sont exposés les différentes recommandations faites à l’intention des entreprises pour prévenir d’éventuelles cyber-attaques.
Egalement, la plateforme met à disposition des fiches réflexes à l’intention des usagers. Y sont ainsi développées des fiches pratiques sur les rançongiciels ou sur la défiguration de site Internet.
Enfin, le gouvernement souhaite lancer des campagnes de prévention télévisées sur le modèle de ceux de la sécurité routière ou encore accompagner la formation des policiers et des gendarmes en la matière.
Anticiper : Lancement d’un observatoire du risque numérique permettant d’anticiper ces menaces.
Les attaques malveillantes sur le net touchent autant les particuliers, les entreprises que les administrations. En analysant les données récoltées sur la plateforme, le gouvernement pourra cibler sa politique de lutte contre les cybers-menaces. Avec le lancement d’une plateforme qui préserve l’anonymat des utilisateurs, le gouvernement espère récolter d’avantages de précisions sur ces attaques.  La plateforme se veut intuitive et efficace mais pas intrusive afin d’encourager les dénonciations.
Lors de la phase d’expérimentation, la plateforme a ainsi permis d’établir 724 mises en relations de victimes avec des prestataires de services. Un premier constat a pu ainsi être relevé. Selon l’ANSSI, les attaques les plus importantes se faisaient par virus informatiques parmi lesquelles 64% étaient destinées à des particuliers et 30% à des entreprises.
Attendue, cette première plateforme doit faire ses preuves. Sera-t-elle aussi efficace que souhaitée ? Nous lui souhaitons. Bilan dans quelques mois…
Pour en savoir plus :
https://www.cybermalveillance.gouv.fr/
https://www.ssi.gouv.fr/uploads/2017/05/dossier-presse-lancement-cybermalveillance-gouv-fr.pdf
https://www.netpme.fr/actualite/ranconlogiciels-menacent-petites-entreprises/