L’intelligence artificielle (IA) a déjà été confrontée à l’Homme avec l’exemple célèbre de la victoire de l’ordinateur de Deep Blue contre le maître aux échecs Kasparov. Mais, l’IA n’a pas seulement vocation à affronter l’Homme. Elle peut aussi être utilisée pour lui permettre d’améliorer ses performances sportives.
 
L’intelligence artificielle pour optimiser ses performances : Le capteur PIQ
L’essence même du sport réside dans la capacité à se dépasser et repousser ses limites. C’est dans ce contexte que l’IA peut permettre d’optimiser ses performances.
En effet, en recueillant des milliers de données via des objets connectés (montre, capteurs, etc.), une IA peut recouper les informations afin de cibler les points forts et faibles d’un athlète.
Grâce à cette analyse, le sportif pourra adapter son entraînement ou exploiter ses forces afin d’optimiser ses performances.
Ce genre d’appareil est déjà utilisé par des athlètes de haut niveau. Par exemple, en cyclisme où les vélos sont équipés de capteurs donnant des informations en temps réel aux coureurs qui permettent de gérer leurs efforts et de réaliser leurs attaques aux bons moments.
C’est dans ce domaine que PIQ, une start-up française a développé un capteur de données qui décompose et analyse les mouvements même infimes des sportifs.
Ce capteur est utilisé par de nombreuses marques de sport (Rossignol en ski, Babolat en tennis ou encore Mobitee pour le golf). Le capteur placé par exemple au poignet du tennisman collecte des données en temps réel. Relié à une application préalablement téléchargée sur un smartphone, l’application donne la fréquence des coups, la proportion de coups droits ou revers, une analyse de frappe, etc.
 
La possibilité d’une utilisation de l’IA aux JO de Tokyo de 2020 :
L’IA est aussi aujourd’hui testée par les gymnastes lors de leurs entraînements, celle-ci réalise une notation semblable à celle d’un juge. Cette technologie développée par Fujitsu fonctionne avec des caméras laser 3D. L’IA reconnait les mouvements et les compare aux standards afin d’obtenir une note. Elle permet aux gymnastes d’avoir un avis extérieur et une analyse des points à améliorer.
Cette technologie encore en phase de test pourrait même être utilisée pour noter les épreuves de gymnastiques aux JO de Tokyo de 2020 si les essais sont concluants. Elle permettra par exemple d’éviter les soupçons de partialité ou de corruption. Dans le cas d’un succès cette technologie pourrait s’étendre à d’autres sports.

A propos de Pierre HUMANN