La maladie d’Alzheimer touche directement ou indirectement près de 3 millions de Français selon l’Association France Alzheimer. Ce sont près de 225 000 cas qui sont découverts chaque année, un nombre en progression.
Un autre chiffre interpelle puisque près d’un malade sur deux ignore qu’il est atteint de cette maladie. Si aucun traitement ne permet pour le moment de prévenir cette pathologie, son diagnostic précoce rend possible la diminution de son impact. En effet, certaines mesures contribuent à préserver les facultés cognitives et à réduire le risque de développer la maladie.
Dans la lutte, des chercheurs du « Center for Drug Design » de l’Université du Minnesota ont mis au point un algorithme de détection de la maladie par « imagerie hyperspectrale ».
Elle permet de détecter des agrégats de la protéine « β-amyloïde » (protéine neurotoxique associée à la neurodégénérescence) via la rétine de la personne dépistée.


Le test a été effectué via un instrument de microscopie hyperspectrale créé par l’entreprise Cytoviva qui capte la diffusion de la lumière des longueurs d’onde visibles – proche infrarouge (VNIR, 400 – 1000 nm).
En comparant les échantillons à une base de données plus large, les chercheurs ont pu détecter, via leur algorithme, un modèle « d’intensité de dispersion », caractéristique de ces agrégats amyloïdes.

Il est à noter que cette technique, d’après des tests effectués sur des souris, fonctionnerait tant sur la rétine isolée que sur des tissus excisés issus du cerveau de l’animal.
Ce procédé direct, indolore et précoce par imagerie rétinienne d’Alzheimer, s’il est confirmé par la communauté scientifique, soulève ainsi un espoir pour des centaines de milliers de malades futurs ou qui s’ignorent.