Si l’application du modèle de management « Taylorisme » dans une entreprise a été un succès pour la génération « Babyboomers », aujourd’hui, ce modèle n’a plus le monopole en matière d’organisation du travail. L’intégration des métiers liés à l’utilisation des nouvelles technologies a modifié ce type d’organisation qui repose désormais sur le capital humain, appelé aussi « Management 2.0 » ou « Lean Management ».
En effet, le modèle de management « Taylorisme » ou « Management 1.0 » est une approche purement productiviste née avec le développement de l’Industrie au XIXème siècle. Son origine est basée sur l’application de méthodes scientifiques dans les opérations de fabrication afin de réaliser un énorme gain de productivité, ce qui donne aux patrons plus d’autorités sur ses salariés. Les employés sont considérés comme des simples exécutants qui exécutent des tâches répétitives, ce qui déshumanise totalement l’employé. Bref, la méthode Taylor a cassé les relations entre le management et les opérateurs.
Aujourd’hui, nous sommes dans un tout autre environnement. L’arrivée de l’Internet et des nouvelles technologies de l’information ont complétement modifié le système managérial des entreprises.

Qu’est-ce que le Web 2.0 ?

Le concept Web 2.0 est basé sur les usages des internautes des nouvelles fonctionnalités du Web, tels que : les réseaux sociaux, le Cloud Computing, les blogs,… . Grâce à ces nouveaux usages, l’internaute devient actif sur Internet, il diffuse et partage des contenus puis il interagit sur les réseaux sociaux. Son utilisation a modifié notre comportement vers un mode d’organisation collectif.
Qu’est-ce que le « Lean Management » ?
Pour l’histoire, le « Lean Management » a été conçu pour la première fois par Toyota dans les années 60 et 70 dans le but de soutenir ses activités de fabrication automobile. C’est un ensemble de principes et d’outils plaçant le facteur humain comme première ressource de l’entreprise, contrairement au modèle Taylorisme.
Pour le « Lean Management », les idées doivent venir des opérateurs c’est-à-dire que l’entreprise hiérarchique n’existe plus.  D’autre part, le management doit intégrer la création de communautés et motiver ses collaborateurs à travailler ensemble pour produire de la valeur sans générer de gaspillage. Le “Lean” est donc le meilleur moyen de mobiliser et valoriser les compétences des salariés dans une activité collaborative, aspirant ainsi un meilleur équilibre et sérénité aux collaborateurs.
Comment est-ce que le  « Web 2.0 » intervient dans le « Lean Management » ?
Avec l’interactivité offerte par le “Web 2.0“, beaucoup d’entreprises ont pu profiter de ce nouveau canal pour développer une plateforme Web commune éliminant ainsi le maintien d’architectures hétérogènes puis de réduire les coûts de formation des salariés en leur fournissant des outils de e-learning muni d’interfaces simples et intuitives.
Le « Web 2.0 » fournit aussi des services déjà disponibles sur le Web pour ouvrir des espaces de conversation digitaux des salariés sur Internet et d’amplifier à l’aide d’un Wikis le partage des connaissances.
Avec le « Web 2.0 », les collaborateurs appartiennent à une communauté liée à leur métier. Ils sont capables de s’informer sur tous les sujets et de partager leurs connaissances, et bénéficient d’un nouveau pouvoir dans l’entreprise obligeant les dirigeants à être plus à leur écoute.
Cependant le « Lean Management » est encore aujourd’hui une notion nouvelle pour de nombreuses entreprises et parfois mal comprise par les employés, on l’associe souvent à une politique de réduction des coûts ou encore à la réduction de la main d’œuvre alors que ce n’est pas du tout le cas. Pour éviter cette confusion, les dirigeants et les managers doivent prendre le temps d’expliquer à chacun de ses salariés le bienfait de cette politique de management.
La transformation « Lean » d’une entreprise implique de lourds changements sur les tâches quotidiennes des employés ainsi qu’à la structure de l’entreprise. Il est important d’améliorer les choses petit à petit afin d’éviter de se retrouver face à de nombreuses résistances au changement.

A propos de Romina DJORDJEVIC