Avec l’évolution du numérique, nous avons pris l’habitude d’acheter pratiquement tous les produits en ligne, y compris les produits frais. Cependant, même si la part des achats sur le Web augmente chaque année, les consommateurs gardent leurs habitudes en termes de lieux d’achat pour l’alimentaire. Les hypermarchés et supermarchés restent, à ce jour, les lieux d’achat de produits alimentaires les plus fréquentés par les consommateurs.
L’arrivée de l’e-commerce dans le domaine des produits frais
L’étude de consommateur d’A.T.Kearney de 2014 indique une pénétration de l’e-commerce alimentaire diverse selon les pays. Le pourcentage de personnes ayant fait un achat alimentaire en ligne les 3 derniers mois sont: États-Unis 26%, Royaume-Uni 60%, Allemagne 36%, Japon 68%, Inde 52%, Brésil 29%, Russie 31%, Chine 90% et Afrique du sud 31%.
Selon Syndicateplus, dans quatre pays européens ( à savoir Allemagne, Pays-Bas, France, Royaume-Uni), il y a des facteurs en faveur de et contre l’e-commerce alimentaire. Parmi les facteurs en défaveur, nous pouvons retrouver le « besoin de tester les produits », le « manque de confiance en la qualité des produits ». En ce qui concerne les facteurs pour, nous pouvons relever la « possibilité d’acheter à tout moment », le fait qu’il n’y ait « pas de charges lourdes à supporter ».
Les acteurs de ce système appartiennent à des domaines diversifiés. En 2015, Google a lancé le service Google Express étendu aux produits frais (y.c. fruits et légumes) dans deux villes américaines (dont San Francisco). UberEats, le service créé par Uber, avec un prix minimum de 3$ et un délai de livraison se situant entre 10 et 15 mn. Des plateformes Internet créées et gérées par des magasins physiques tels que Auchan, Leclerc, Magasins U font également partie des acteurs. AmazonFresh n’est pas du reste. Elle effectue des livraisons en deux heures maximum pour des paniers de produits locaux en partenariat avec des fermiers .
A part la commande par site web, de nouvelles modalités de commande apparaissent, notamment le frigo connecté, les supermarchés virtuels, les casques de réalité virtuelle etc.
Le drive de produits frais
L’e-commerce alimentaire rencontre, toutefois, beaucoup de difficultés dues entre autres aux contraintes logistiques de distribution, aux dates de péremption, à la nécessité de préserver la chaîne du froid. En général, les enseignes alimentaires se tournent vers la distribution hybride du Drive comme le Click & Collect. Dans ce cas, le client a le choix entre récupérer sa commande en magasin, ou dans un lieu de stockage différent du magasin. D’après Kantar World Panel, en 2016, ce sont près de 6 millions de familles qui ont fait l’expérience du Drive, soit une part de marché de près de 4,2% pour les produits alimentaires, proche de la pénétration de 5% en 2017 mesuré par Kantar World Panel.
Les Français ont, majoritairement, encore, le réflexe de se rendre dans les hypermarchés. En effet, 95% des derniers achats ont été fait dans les magasins physiques contre 5% sur Internet. En définitive, l’expérience en magasin est toujours essentiellement privilégiée pour les achats alimentaires. Pour les produits frais, le consommateur a besoin d’une expérience physique : sentir, toucher, voir le produit sont des éléments essentiels pour orienter son achat.
Réferences :http://entretiensderungis.com/uploads/event_member/107089/etudefuturibles3.pdf

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