La révolution numérique n’a pas qu’impacté les secteurs liés à l’économie et à l’industrie mais elle a aussi eu un effet positif dans la lutte contre la délinquance. En effet la gendarmerie se modernise et met au point de nouveaux outils pour gérer ses interventions en utilisant un « laboratoire de données » appelé aussi « datalab ».

La gendarmerie nationale a décidé de se doter d’un datalab dans le but (parmi d’autres) d’avoir une analyse prédictive des délits au niveau local (tels que des cambriolages ou des vols). Pour se faire, l’idée est de superposer des données passées via un système d’algorithmes complexe, pour ensuite, les extrapoler pour en faire découler des futurs délits. Tout repose sur des statistiques cartographiques de délits, elles ne prédisent cependant pas les délits à venir d’une personne précise de manière effective.
Ce datalab fonctionne avec deux « data scientists ». L’un s’occupe de collecter les données récupérées par les différentes gendarmeries via une « géomaticienne » qui a pour mission de lier les données à des systèmes cartographiques. L’autre est un « architecte technique », chargé d’organiser l’infrastructure technique pour que les calculs et les analyses faites par algorithmes soient le plus exacts possible.
En Bretagne, en Aquitaine et dans l’Oise grâce à ce procédé, les gendarmes peuvent optimiser leurs patrouilles via les statistiques de délits.
La cartographie permet de cibler les quartiers en fonction des statistiques basés sur les vols de voitures par exemple et permet ainsi aux gendarmes d’y patrouiller pour dissuader les délinquants potentiels.

Selon la gendarmerie, les prédictions sont fiables à 90%. Mais bien souvent les données statistiques issues du datalab ne sont pas surprenantes car les gendarmes locaux connaissent déjà les quartiers à risques mais cela reste très utile pour les décideurs et pour les équipes qui viennent en renfort (cela leurs permets d’avoir rapidement une idées assez précises du secteur local).
De plus la datalab sert aussi en interne à mesurer et prédire la durée de vie du parc automobile des gendarmes et des pièces à avoir en réserve pour de la maintenance (outil de gestion interne de prévoyance de stock en somme).
Ce genre de technique existe déjà aux Etats-Unis avec le « Blue Crash » d’IBM à Memphis. En effet c’est un procédé qui permet de prévoir les crimes avant qu’ils n’arrivent. C’est un logiciel qui analyse les plaintes, les statistiques de localisation des crimes qui ont déjà été commis, etc… Cela permet de prédire où il faut poster les agents et ainsi répartir les forces de l’ordres aux endroits où il y a potentiellement le plus haut risque de crimes. Ce procédé a permis de faire diminuer la criminalité à Memphis de 30%. Ainsi cela démontre que son application en France n’est pas anodine.
 
Avec ce système mis en place et l’avancée technologique encore à venir, on peut dire que la protection et la sécurité en France pour prévenir des délits sera de plus en plus concrète et permettra d’éviter un grand nombre de cambriolages et de vols à travers toute la France une fois que le laboratoire de données sera mis en place dans le reste de l’hexagone. Il reste encore beaucoup de chemin avant sa mise en place concrète et effective mais dans tous les cas, la gendarmerie s’inscrit dans l’avancée technologique et ne compte pas s’arrêter aujourd’hui.