Selon les données statistiques du 9 décembre publiées par la FEVAD – l’association qui accompagne le commerce électronique en France –  le chiffre d’affaires total des sites français de commerce électronique, pour le troisième trimestre 2016, a atteint 16,9 milliards d’euros, soit une augmentation de 12%.

Unité: un milliard €          Source: FEVAD

Le commerce électronique de la France est différent de celui de la Chine dans 3 domaines essentiels.
Premièrement, les délais au niveau de la logistique sont plus longs en France. Actuellement en Chine, lorsqu’on fait une commande sur Internet à Pékin, le colis – qui sera expédié de Guangzhou, une ville située dans le sud de la Chine et à 2 000 kilomètres de Pékin – est reçu en deux ou trois jours. En France, l’efficacité de la logistique est à un niveau encore faible. On a de la chance si on peut recevoir son colis une semaine après la commande. En fait, le délai de livraison pour certains sites peut atteindre 40 jours. Et pourtant, l’axe reliant la capitale française, Paris, à la ville de Marseille dans le sud est de moins de 700 km.
Deuxièmement, la page d’introduction du produit est souvent trop simple. Généralement, il y a seulement quelques images et données simples sur le produit. Sur certains sites, il y a la présentation avec une vidéo brève. Mais, d’autres sites bien connus n’ont pas de système d’évaluation pour les acheteurs.
Troisièmement, le type de service n’est pas assez riche. Par exemple, en Chine, on peut commander des plats à emporter n’importe quels jours (ouvrables ou week-ends), à tout moment et n’importe où. Mais en France, ce service est fourni seulement par certains restaurants. De plus, le week-end, ce sera “mission impossible”.
Deux raisons principales expliquent ces différences:
Les coûts du travail sont trop élevés. Les salaires élevés impactent directement le coût de la logistique.
Les Français ont l’habitude de la consommation en magasin, et la qualité des services founis par de nombreux magasins français tels que Carrefour, Auchan est, en effet, de première classe. Cela pose également une petite résistance au développement du commerce électronique.
Le système français de la sécurité de paiement en ligne, quant à lui, est aussi développé. En outre, grâce au principe de loyauté, les produits présentés sur Internet sont pour la grande majorité bien conformes aux produits à la réception. Par ailleurs, il existe certains services spéciaux. Par exemple, les acheteurs de Vente-Privée peuvent résoudre presque tous les problèmes sur la page “service client”. Pour le retour, les clients impriment directement un “bon de retour” et envoient, ensuite, les marchandises gratuitement à un bureau de poste. Le remboursement sera automatiquement fait à l’utilisateur dans un délai de deux semaines. Il n’y a pas besoin d’appeler le service client. C’est ce que le commerce électronique en Chine devrait apprendre à l’avenir.

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