Le travail collaboratif dans le numérique prend de plus en plus d’ampleur en France. Récemment, la famille des lieux dédiés au numérique a accueilli un nouveau membre, le Liberté Living Lab (LLL). Avec des éléments particuliers et une approche originale, le LLL donne sa propre définition à l’innovation.

Une migration du Player vers le LLL
L’aventure du LLL a commencé bien en amont avec l’ouverture du Player le 13 avril 2015. L’initiative du Player était dirigée par Marylène Vicari. Il se définit comme un incubateur d’innovation collective. En somme, il constituait un test pour une mise en place future du LLL. Nous pouvons assurément considérer que c’est mission accomplie puisque celui ci a récemment vu le jour. En effet, suite au bilan positif du Player, Marylène Vicari et Jérome Richez se sont associés pour monter le Lab. Il a pris ses marques dans le quartier du sentier à Paris et a été inauguré le 18 octobre 2016. L’idée est de créer un hybride qui sera le mix d’un espace de coworking et d’un incubateur avec en supplément une touche personnelle qui fait la particularité du lieu. Interrogé sur le LLL, Jérome Richez le définit comme “un collectif de citoyens, quelque soit son origine, qui a envie d’essayer de contribuer au bien commun et changer les choses”.
Une devise: tech for good
Contrairement aux espaces de coworking déjà existants, le Lab veut se démarquer par son objectif. Les membres de l’équipe du Lab sont liés par une même vision: l’innovation dans un but d’intérêt général. L’idée prédominante est le bien commun, qui profite au plus grand nombre. D’ailleurs, les résidents ont été sélectionnés en fonction de l’inscription de leurs projets dans un cadre d’intérêt général. Ainsi, le Lab ne se pose pas de limites. A contrario, il veut se distinguer par un parti pris très prononcé dans le social.
Un mélange d’acteurs très intéressant
Les domaines visés vont de l’éducation, aux politiques publiques, en passant par l’associatif et la civic tech. Les mots clés qui fondent le LLL sont l’intergénérationnalité, le multiculturalisme, l’hétérogénéité des secteurs. Le pôle d’innovation qu’est le Lab est ouvert à tout public. Il y’a des programmes prévus pour la jeunesse avec des activités ludiques et pédagogiques. Plusieurs générations vont donc pouvoir se côtoyer avec un brassage des nationaux et internationaux. Il accueille des entreprises, des grands groupes, des particuliers, des startups. Aussi, le Lab tente de faire cohabiter le public et le privé en s’ouvrant à l’Etat. Tous ces aspects permettent d’avoir un programme hétéroclite: entre les ateliers numériques et des scènes pour les artistes. Au LLL, on peut être résident permanent mais aussi nomade ou partenaire hors mur.
Un business model particulier
Une activité de conseil s’ajoute aux loyers des résidents qui ne constitue qu’environ 15% du chiffre d’affaires. Le revenu principal sera donc l’activité de conseil. En plus d’offrir un local aux jeunes pousses, le Lab est lui même, en quelque sorte, “résident”. Il réunit les caractéristiques d’une entreprise avec ses activités et son apport social. De ce fait, il vient se placer sur le même diapason que ses propres résidents. Avec cette nouvelle approche, le Liberté Living Lab expérimente un nouveau cadre de travail.
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A propos de Cyndi Essivi GBOFU