En prenant en considération les difficultés qu’éprouvent les pays en voie de développement pour se connecter au monde et rejoindre l’économie du savoir, Internet.org peut se définir comme un partenariat global destiné à résoudre des défis. Parmi ceux ci, nous retrouvons le fait de rendre internet accessible à ceux qui ne peuvent pas se l’offrir, c’est ce qu’a affirmé le fondateur et principal actionnaire de Facebook.
Lancé en août 2013 par Mark Zuckerberg, le projet Internet.org qui a récemment changé de nom pour devenir Free Basics by Facebook, est un partenariat mondial entre plusieurs groupes internationaux (Qualcomm, Samsung, Ericsson, MediaTek, Nokia, Opera Software, etc).
L’idée du projet repose sur une plateforme considérée comme l’équivalent du 911, mais pour le web. En effet, elle facilite l’accès à internet en proposant des services essentiels et de base pour les téléphones mobiles, consultables gratuitement sans frais de données, sur des marchés où l’accès à internet peut s’avérer onéreux.

Source : https://internet.org/

Toute personne, organisation à but non lucratif ou ONG qui offre des services ou des informations utiles pour les utilisateurs et qui débute sur Internet, peut rejoindre la plate-forme Free Basics en y ajoutant des applications, des sites web ou des services. Il bénéficiera, ainsi, des ressources disponibles pour l’aider à développer et à adapter les services qu’il propose. Mais, cela ne sera possible qu’à condition de respecter les règles de participation, qui visent à optimiser les performances sur les anciens téléphones et les connexions réseaux plus lentes.
Ces services permettent aux usagers de bénéficier gratuitement d’informations dans divers domaines. Ils proposent du contenu sur des sujets comme l’actualité, l’emploi, la santé, l’éducation et les informations locales. L’application permet de se connecter gratuitement à des réseaux tels Facebook, Google Search, Messenger, Wikipedia et aussi à d’autre services locaux notamment Go Zambia Jobs, eZeLibrary, MAMA (Mobile Alliance for Maternal Action) AccuWeather, Airtel, etc.
Les services de cette application sont très simples et ne consomment pas beaucoup de données. De ce fait, les opérateurs peuvent en offrir l’accès gratuitement, sans mettre en danger leur modèle économique.
L’application Internet.org est, à ce jour, opérationnelle en Afrique subsaharienne (Ghana, Kenya, Zambie, et RDC), en Inde, aux Philippines, en Colombie, en Tanzanie et au Guatemala.
Le fait d’offrir un certain nombre de services gratuitement, a créé quelques problèmes et n’a pas fait plaisir à tout le monde. Les détracteurs du projet pointent du doigt le fait qu’il soit contraire à la neutralité du net.
Afin d’éviter cela et d’être déployés sans pour autant ruiner les opérateurs, les services de l’application devront respecter des règles, comme de ne pas requérir une bande passante trop élevée, de ne pas utiliser des technologies pour le transfert de fichiers ou encore ne pas afficher des photos en haute résolution.
Les groupes technologiques ont donc travaillé sur la simplification des applications mobiles, l’intégration des langues locales, l’amélioration des composants des téléphones et des réseaux pour économiser l’énergie et les données transférées.
Pour être plus neutre et pour offrir des choix plus larges aux utilisateurs d’Internet.org, Facebook a fait de son application une plateforme ouverte à la contribution des développeurs permettant de créer facilement des services qui intègrent « Internet.org ». Toute personne répondant aux règles sera en mesure de participer.
Ce projet est une bonne initiative pour lesdits groupes qui considèrent que les marchés sont devenus matures, donc saturés et ne présentent plus de potentiel de croissance important, alors que les zones telles que l’Afrique, l’Amérique latine et certains pays d’Asie sont des réservoirs de nouveaux clients.
 
 

A propos de Walid Ben Amor