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La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a présenté le 4 juillet dernier la stratégie nationale e-santé 2020. Cette stratégie doit permettre, entre autres, de dépasser les problèmes de coordination entre professionnels et impliquer davantage le patient dans la prise en charge de son parcours de soin.
Ce plan s’articule autour de quatre grands axes : les patients, les professionnels de santé, les acteurs économiques de la santé et l’organisation du système de santé. Cet article résume les objectifs en e-santé au regard des patients.

Les patients et le numérique dans le plan santé 2020

Un projet en réflexion depuis un an

En septembre 2015 la ministre avait lancé un groupe de réflexion sur le big data en santé. Les experts composant ce groupe de réflexion devaient répondre à un certain nombre de questions, dont celle de l’usage qu’il était possible de faire du big data dans le domaine de la santé. Ou encore savoir quelles infrastructures devaient être mises en place afin de permettre le développement du big data en santé.
Concernant les patients trois points ont été étudiés : la télémédecine, l’autonomisation des patients et leur participation dans le développement de la politique de santé.

La télémédecine

Il s’agit tout d’abord de renforcer et simplifier l’accès aux soins. La télémédecine a pour objectif de résoudre le problème des déserts médicaux. Chaque patient, où qu’il se situe, doit avoir accès à un médecin, généraliste ou spécialiste (équité sanitaire). Ce système vient également en aide aux médecins non spécialistes confrontés à des pathologies rares.
Un programme pilote appelé « ETAPES » a été mis en place en 2014 pour quatre ans. Neuf territoires  participent à cette expérimentation. Les patients en « affection de longue durée » et les résidents de structures médico-sociales bénéficient de téléconsultations et de télé-expertise. Le but est de déterminer le modèle tarifaire et analyser l’impact de la télémédecine sur le système de soins.
Il y a également une volonté de simplification des démarches administratives. Notamment pour la prise de rendez-vous, la préparation d’une hospitalisation, le suivi post-opératoire, le renouvellement d’ordonnance. Cela concerne aussi l’amélioration de la transmission des informations entre les différents praticiens rencontrés par un patient.

Autonomisation des patients

L’ambition du ministère de la santé est de créer le pendant français du « blue button » américain. Il s’agit d’une application mobile permettant au patient d’accéder à ses données médicales. La nécessité de sensibiliser les utilisateurs sur les pratiques à suivre pour préserver la confidentialité des données a été soulevée. L’autre enjeu est l’accès à une information scientifique et médicale juste, ainsi qu’aux témoignages d’autres patients. Plus le patient sera éclairé sur sa situation, mieux il orientera son parcours médical. Le service public d’information en santé sera le principal acteur pour garantir le sérieux et la rigueur de l’information.
Les objets connectés sont un autre moyen de favoriser l’autonomie des patients. Doivent être développés des labels afin de guider les patients et les professionnels de santé dans le choix d’objets connectés fiables et médicalement pertinents.

Outiller la démocratie sanitaire

Cela signifie la mise en pratique d’actions visant l’association des acteurs du système de santé dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de santé. Cela se traduit par la mise en place de plateformes permettant, soit la consultation d’associations d’usagers et leur communication entre elles, soit un signalement d’évènement sanitaire indésirable.
 

A propos de Tiphaine D.