10 à 30 fois plus rapide que le Wi-Fi, selon le type de ce dernier, plus économique, écologique, sécurisé et sans risques, tels sont les avantages que nous promettent les entreprises du Li-Fi. Mais comment cela va-t-il se matérialiser concrètement dans notre vie de tous les jours ?

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Une technologie enfin au point ?

Tandis que la nocivité des ondes Wi-Fi est toujours en débat, la transmission Li-Fi semble avoir de beaux jours devant elle. Cette technologie utilise la fréquence vertigineuse de clignotements par seconde des ampoules LEDs pour émettre un signal reçu par un récepteur sur un terminal. L’onde lumineuse du Li-Fi est, donc, aussi inoffensive pour le corps humain qu’un lampadaire lambda, mais avec des capacités hors du commun : débit pouvant atteindre 3 Gbit/s, économe en énergie et facile à installer. Il viendra notamment alléger le réseau déjà surchargé des ondes portant la 3G/4G et le Wi-Fi.

Des usages de plus en plus définis

Mais alors que le Li-FI apparaît régulièrement dans l’actualité High-tech, cette technologie n’a jamais su conquérir le grand public. Les entreprises pionnières sur le marché français comme Oledcomm depuis 2012 ou encore Lucibel depuis 2008 ont dû grandement améliorer les dispositifs. Le système Li-FI peut, maintenant, tout autant émettre des données qu’en recevoir et, il convient autant aux hôpitaux et aux hypermarchés qu’aux openspaces. Les voitures connectées communiqueront entre elles par des phares à LED Li-Fi.
Le réseau Li-Fi joue surtout sur l’aspect de la connexion ultra localisée, où le contenu transféré est en lien direct avec l’endroit où l’on se trouve (géolocalisation, accès à un réseau domestique, etc.).

Du smart-lighting dans nos smart-cities

Mais c’est surtout dans nos villes que le Li-Fi trouvera ses lettres de noblesse. Une réglementation européenne veut qu’à partir de 2020, les lampadaires à gaz soient remplacés par des lampadaires à LEDs, autant d’émetteurs-récepteurs Li-Fi potentiels dans nos rues. La ville de Palaiseau dans l’Essonne en a déjà équipé un quartier entier, et le métro parisien va bientôt compter des dispositifs dans ses couloirs.
Pas de quoi se faire retourner M. Bell dans sa tombe puisque c’est ce vénérable inventeur qui a utilisé pour la première fois cette technologie, vingt ans après l’invention du téléphone.