Grâce à Internet et à partir des données collectées, des entreprises comme Fifty-five aident leurs clients à comprendre les besoins des utilisateurs tout en organisant les données afin de proposer des offres personnalisées …
 
Unknown
 
Une Start-up rachetée
Il est essentiel de le rappeler que depuis janvier 2016, l’agence Fifty-Five a été rachetée à hauteur de 55% du capital par You and Mister Jones, un groupe de communication basé à New York. Toutefois, la marque conservera son identité et son autonomie.
Le but de cette agence est de permettre à ses clients de tracer le parcours des consommateurs afin de leurs proposer des offres personnalisées en fonction de leurs attentes, au bon moment et sur les bons supports (tablette, mobiles, etc). Tout cela permet d’effacer les frontières entre les points de vente et Internet et ainsi perfectionner l’anticipation.
Créée en 2010 par des anciens de chez Google, la start-up parisienne préférée du CAC 40 est spécialisée dans l’analyse de données et compte aujourd’hui 130 collaborateurs dont 15 à l’étranger répartis dans des bureaux à Londres et Hong Kong. Des ouvertures de bureaux à l’étranger qui se préparent en amont et depuis la capitale. « Pour notre bureau de Hong Kong, nous avons embauché des collaborateurs chinois que nous avons formés à Paris à l’esprit Fifty-Five, afin qu’ils partagent la même culture d’entreprise », explique Arnaud Massonnie, cofondateur et directeur général de l’agence.
« Cette stratégie a été définie en fonction des besoins de nos clients, aux endroits du monde où il y a de la croissance, avec tout le potentiel qui va avec », complète le cofondateur. Chacune de ces ouvertures (deux) pour l’instant, a nécessité près de dix-huit mois.
Quelles sont les étapes de cette stratégie ?
La première étape concerne la composition de l’effectif c’est à dire composer des équipes à Paris, qui vont servir de référence aux collaborateurs à l’étranger. L’agence a créé trois services spécifiques : le service “Recherche et développement“, le “trading desk“ qui réunit des experts des média et enfin, le “Tag Factory“ qui regroupe des spécialistes de l’ingénierie.
La deuxième étape est celle de la formation intensive à la culture d’entreprise en intégrant les nouveaux venus embauchés à l’étranger. Par conséquent, l’agence a embauché des consultants qui ont acquis une expérience en Chine (Hong Kong) et une connaissance fine des secrets culturels et des particularités sociales et économiques du pays. C’est le cas par exemple, d’une spécialiste issue de l’université de Shanghai explique le directeur général, « sa formation a duré 9 mois afin qu’elle comprenne bien les spécificités de Fifty-Five et pour qu’elle soit notre porte-parole auprès des interlocuteurs ».
La troisième étape concerne l’élément indispensable du bon déroulement de cette stratégie, les « natifs ». La start-up recrute des « natifs » sur place, pour assurer la partie relation publique et commerciale des projets. Les gens originaires du pays (Chine ou Angleterre) permettent de servir de relai et notamment de réseau afin de pénétrer le marché concerné sans se confronter à des difficultés culturelles. La collaboration des natifs et des intermédiaires permet d’introduire facilement le marché et permet surtout d’accéder à des carnets d’adresses.
La start-up semble avoir trouvé la méthode efficace pour s’implanter à l’étranger. Reste désormais à confronter cette stratégie gagnante sur les marchés à forts potentiels.
Pour plus d’informations : http://www.fifty-five.fr/#home
 
 
Mehmet C.
Étudiant en Master 2 Droit de l’économie numérique à l’Université de Strasbourg. Je m’intéresse à l’évolution du cadre juridique des Nouvelles Technologies. Par ailleurs, disposant d’un atout multiculturel, j’aimerai me consacrer aux évolutions que pourraient entreprendre l’Union Européenne avec les pays tiers dans le domaine juridique et technique des NTIC et notamment des données personnelles.
 
 

A propos de Mehmet Caglar