À un mois de Noël,  les États-Unis ont donné le coup d’envoi de leur fameux « Black Friday ». Littéralement, il signifie le « vendredi noir », qui correspond à une journée de soldes exceptionnelles. Un peu partout sur le territoire, on assiste à quelques scènes d’hystéries ponctuées d’achats frénétiques dont les rabais proposés sont importants. Les commerçants réalisent, d’ailleurs, l’un de leurs meilleur chiffre de l’année.    

b bbnbSource : iaddict.com


 
Sur notre territoire français, plusieurs enseignes tentent aujourd’hui d’importer ce phénomène; « un Black Friday à la française » en quelque sorte. Va-t-on  assister à la naissance d’un nouveau rendez-vous commercial ou bien s’agit-il tout juste d’une opération promotionnelle ?
À un mois de Noël, alors que beaucoup de français préparent leurs cadeaux, certaines enseignes lancent le « Black Friday », mais de quoi s’agit-il ?
Le « Black Friday » est une opération promotionnelle. Plusieurs magasins  proposent des réductions, jusqu’à moins de 50 % sur une vingtaine de marques, mais attention l’offre est réservée à ceux qui ont une carte de fidélité payante. Il ne s’agit pas de soldes traditionnelles car ces dernières se font sur des produits qui sont plutôt en fin de cycle de vie alors que le Black Friday est fait sur des produits nouveaux. Difficile cependant pour certains clients de s’y retrouver.
Durant cette année, à peine cinq enseignes françaises ont tenté l’opération.  Dans certains magasins (Darty par exemple), seuls 7 produits sont en promotion. Il n’y pas de réduction mais un remboursement intégral sous forme de bon d’achat.
La France expérimente depuis 5 ans le Black Friday. Aux États-Unis c’est une institution avec des files d’attentes interminables devant les magasins. Un expert français en communication l’admet ; cette fête commerciale sera difficile à importer : « la différence entre la France et les États-Unis, c’est que les États-Unis ont créé une fête sociale qui est la fête du commerce, c’est-à-dire que ce jour-là on fête le commerce. En France, on est loin d’avoir un jour dédié à la fête du commerce ».
De nouvelles promotions inquiètent certains commerçants indépendants. Pour certains gérants, impossible de suivre cette opération. Les clients demandent des primes alors que les gérants ne peuvent pas les faire aujourd’hui. Les gérants n’ont pas les mêmes marges que certaines enseignes.
Le Black Friday dure entre 24 et 48 heures. La stratégie est claire : miser sur l’urgence et l’achat impulsif; un coup marketing qui doit faire encore ses preuves en France.
Les directeurs des magasins attendent beaucoup du Black Friday. Selon eux, le Black Friday consiste déjà à répondre à une attente client. Les clients d’aujourd’hui sont dans l’attente des fêtes de cette fin d’année en attendant les bonnes affaires. Et c’est là qu’il faut frapper très fort avec ce Black Friday. Aux États-Unis, le Black Friday se décrit comme des scènes d’hystérie collective, de mouvement de foule. Difficile d’imaginer des images similaires en France, mais un directeur d’un site de vente en ligne constate déjà un certain engouement. Il y a un certain nombre de clients qui s’éprennent plutôt. Il veut leur permettre de bénéficier de promotion et d’offre exceptionnelle et cela marche très bien sur le site où s’attend à une belle réussite car cette société a décidé de s’engouffrer totalement dans le Black Friday; les promotions durèrent une semaine et non un simple weekend.

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FEDILA Akila, étudiante en Master 2 Gestion et Droit de l’économie numérique parcours Commerce Électronique à l’université de Strasbourg

A propos de Akila Fedila