Facebook suit la mode des sites de financement participatif comme Kickstarter, mais avec son propre principe : seuls les projets d’associations et d’organisations non-gouvernementales sont pris en compte. Pour le moment.

Crowdfund(Image : “Crowdfunding” par Rocío Lara – Flickr)

Qu’est-ce que le « crowdfunding » ?
Le terme « crowdfunding » peut se traduire en français par « financement participatif ». Il s’agit tout simplement de faire financer un projet par des internautes. Ce financement peut prendre différentes formes : plateformes de dons, financement avec ou sans contrepartie, prêts, etc. Tout projet peut ainsi être financé, bien que des règles spécifiques viennent s’appliquer selon la plateforme choisie.
De nombreux sites se sont lancés dans le financement participatif, notamment le géant américain Kickstarter, disponible en France depuis le 27 mai 2015. D’après le site financeparticipative.org, “le crowdfunding représente 133 millions d’euros pour le premier semestre 2015 en France (avant même l’arrivée de Kickstarter). Soit deux fois plus que début 2014, ce qui prouve bien que le financement participatif a trouvé sa place sur le web français.
 
Les premiers pas de Fundraiser.
Alors que les géants américains investissent dans différents secteurs, il semble bien que Facebook se destine au financement participatif. Révélé début novembre, Fundraiser est actuellement en phase de test en Californie, siège de Facebook. Aucune date n’a été précisée concernant une sortie officielle, mais Facebook laisse entendre que la phase de test pourrait être étendue en dehors des États-Unis en 2016.
Cette nouvelle plate-forme de crowdfunding se destine pour le moment aux associations et ONG. Il est possible de citer, à titre d’exemple, les organisations participant à la phase de test telles que, la World Wildlife Fund (WWF) ou Mercy Corps (association organisant de l’aide pour les réfugiés syriens). Si seuls leurs projets sont pris en compte pour l’instant, il sera bien possible d’investir dans tout type de projet dans le futur. De quoi faire de l’ombre aux plus petits sites de financement participatif.
Enfin, en période où l’environnement semble être une des préoccupations principales (COP21 notamment), il semble que de telles initiatives puissent contribuer à sa protection, là où les négociations internationales bloquent.
 
Quel intérêt pour Facebook ?
Une rude concurrence existe actuellement entre Kickstarter et Indiegogo. Facebook pourrait venir changer la donne du haut de son milliard et demi de membres, statistique qu’aucun autre site ne peut venir revendiquer. L’entrée sur ce marché de Facebook pourrait ébranler les deux géants et éclipser totalement les sites moins importants et permettre ainsi au réseau social de contrôler les projets proposés par les internautes.
Les sites de financement participatif appliquent des frais à tout projet financé intégralement (5% du total engrangé par un projet pour Kickstarter). Facebook comptabilisant actuellement 1,49 milliard d’utilisateurs mensuels, cette statistique seule peut permettre de comprendre pourquoi le réseau social se dirige vers ce marché : la mise en place de ce système permettrait à Facebook de se créer une autre source de revenus importante.
 
AlexandreMoureyAlexandre MOUREY (@AlexandreMourey) est étudiant en Master 2 de Droit de l’économie numérique. Passionné par le monde des nouvelles technologies et de l’audiovisuel, il participe à de nombreux projets sur Internet, notamment avec l’association FFL Production.

A propos de Alexandre Mourey