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Enfant de la crise économique que nous traversons, l’économie collaborative est la réponse à un modèle de vie qui ne correspondait plus à la réalité économique. L’économie collaborative se base sur la dynamique relationnelle des gens et a par conséquent des extensions sociales.image éco collaborative
Le CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et L’Observation des Conditions de vie) dans son cahier de recherche de décembre précise: «Dans l’échange entre pairs, le consommateur ou l’usager est central: il échange ou vend des biens, des ressources, des services ou des savoirs avec d’autres particuliers ou professionnels, sans entretenir de relation hiérarchique ou verticale avec eux. Chaque pair est un membre du groupe social et peut rentrer en contact avec n’importe quel autre membre du groupe sans passer par un intermédiaire, autre qu’une plateforme d’échange. Il peut aussi, selon son désir ou ses besoins, et les périodes, se proposer comme offreur ou demandeur d’un service ou d’un bien. L’horizontalité des échanges entre pairs est le point central de la société collaborative».
Ce modèle peer to peer a progressivement évolué et continuera à évoluer, car il répond aux attentes des consommateurs. L’économie du partage concerne plusieurs pratiques: le covoiturage, les vacances, l’échange de services, la location, la vente, le logiciel libre, le crowdfunding etc. Selon une enquête du CREDOC de juin 2014, l’avantage principal de la pratique de l’économie collaborative est pour 67% des personnes interrogées la possibilité de faire des économies ou de gagner de l’argent. Par contre, il ne s’agit pas de la seule motivation des pratiquants de l’économie collaborative. Une enquête d’Ipsos a révélé l’existence de quatre types de motivation: la volonté de faire des rencontres, l’engagement social et sociétal, la propension à découvrir ou à vivre de nouvelles expériences et finalement la volonté ou le plaisir à faire durer les objets.
Il est intéressant de souligner que les personnes qui soutiennent la consommation collaborative ne rejettent pas les modèles de consommation classiques. Elles optent pour le modèle collaboratif et elles combinent souvent différents types de consommation.
Pour que des ressources puissent être partagées, les gens se connectent, créent des réseaux ou s’inscrivent à des plateformes spécialisées qui organisent la mise en relation des intéressés. Toutefois, il faut noter que les pratiques de partage ne se sont pas nées avec Internet, mais bien auparavant. L’organisation devient effective grâce à Internet et aux réseaux sociaux. 27% des internautes français déclarent être actifs à la production du contenu sur le net, tandis que 40% ont très ou assez confiance dans les avis et les évaluations d’autres internautes sur internet.
Il semble que l’économie collaborative est un modèle de consommation bien établi dans la vie des Français, un modèle qui évoluera encore plus avec le développement du numérique qui crée des consom’acteurs toujours plus mobiles et connectés. Cependant, l’aspect juridique de l’économie du partage, c’est-à-dire des pratiques entre particuliers (C2C), est souvent oublié avec 59% des Français qui ignorent que la garantie des vices cachés reste valable pour les produits d’occasion et 66% qui négligent de déclarer leurs revenus aux impôts à partir d’un certain montant de ventes.

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