Dans notre monde dématérialisé dans lequel internet s’illustre comme un monde parallèle au notre, la cybercriminalité est sans nul doute le fléau le plus à craindre.

Ainsi, depuis la démocratisation de l’accès à l’informatique et la globalisation des réseaux, de nombreux comportements criminels se sont développés de surcroit, le terrorisme et son apologie y semblent facilités.

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Aujourd’hui la guerre contre le terrorisme se joue en grande partie sur internet et lors des récentes attaques en France, deux camps se sont affrontés : les terroristes et les hackers.

Si les représentant de la terreur ont su utiliser la toile à des fins de propagande ou de recrutements, elle l’utilise également aujourd’hui pour attaquer directement les Etats et ce notamment en piratant certaines plateformes en lignes.

Plusieurs infiltrations réalisées par l’Etat Islamique ont été recensés au moment des attentats de Paris et ce dans le monde entier. Les Islamiste font ainsi front sur internet afin d’établir le cyber djihad. Propagande et mise en ligne de certains contenus tels que des données personnelles, voici comment ces cyber terroristes apportent la peur sur la toile.

Il est indéniable de dire que la cyber guerre a commencé. Jean-Yves Le Drian a pu confirmer que la loi de programmation militaire présentée au Parlement intégrait cette problématique. Mais pourrons nous un jour parler d’une cyber armée étatique ?

Comme dans tous les domaines numériques, certains ont déjà une longueur d’avance et n’ont pas attendu le sursaut national afin d’agir. C’est le cas des Anonymous, le mouvement hacktiviste.

Suite aux récents évènements, leur riposte fut implacable. Ils mirent en ligne une vidéo précisant leur mission “Op Charlie Hebdo”. Leur plan d’attaque consiste à cibler les sites de propagande djihadistes ou encore publier les comptes Twitter des artisans de la terreur.

Bien que la contre attaque du camp adverse fût plus que rapide, il semble a priori que la traque lancée par les Anonymous soit efficace du fait de son ouverture à tous.

La masse s’unissant aux fins de recherches est efficace. Si l’union des forces internautes est louable, des risques persistent.

Ainsi, des dangers d’interférences avec les enquêtes judiciaires lors notamment d’un signalement afin de fermer un compte affilié à un djihadiste sur un réseau social peut entraver le travail des autorités. Si l’attaque des hackers est destructive en ce qu’elle détruirait des données ou des informations, un vrai problème serait alors posé. En effet, les informations figurant souvent dans ces données sont fondamentales pour la plupart des enquêtes de police. Selon les autorités, la priorité serait alors de faire remonter l’information.

Dans ce contexte de peur, d’indignation et de colère le ralliement aux attaques d’Anonymous est séduisant. Leur dessein peut être perçu comme juste et leurs moyens d’actions ne manquent jamais de réussites. Néanmoins, une certaine mésentente avec un autre un autre collectif dénommé Lizard Squad a pu démontrer certaines interférences dans les opérations des hackers anonymes. Ainsi, au même titre que la perturbation aux enquêtes, cela peut s’avérer préjudiciable dans la noble quête des Anonymous…

  

Audrey SERTILLANGE  Étudiante en Master 2 Gestion et Droit de l’Économie Numérique de l’université de Strasbourg curieuse de nature je suis passionnée par l’innovation et les questions juridiques qu’elle engendre. J’éprouve un intérêt particulier pour le droit de la propriété intellectuelle appliqué aux nouvelles technologies.
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A propos de Audrey SERTILLANGE