Un brillant ingénieur français, Paul BENOIT, a eu l’idée lumineuse d’étendre la fonction de l’outil informatique en utilisant ces effets primaires pour créer de la chaleur. En plus d’effectuer des calculs informatiques, le radiateur numérique « Q-Rad » permet, de créer de la chaleur.

« La nécessité est mère de l’invention », La République, Platon.

Les enjeux de développement durable, d’économie d’énergie, de consommation raisonnée ou encore de préservation des ressources sont de plus en plus mis en lumière par les médias. Ils sont devenus des éléments incontournables dans les processus de développement et de création. Tant au niveau des entreprises que des particuliers, « l’effort de guerre » s’avère nécessaire pour préserver notre planète et nos carburants.

 Dans le domaine du chauffage l’entreprise Qarnot a mis au point un radiateur à double fonction. Il n’est plus nécessaire de créer de la chaleur en brûlant du gaz, ou de l’électricité ; mais en utilisant la chaleur dégagée par les serveurs physique en fonctionnement (puissance de calcul). Par exemple, tout un chacun peut constater qu’un ordinateur portable ou une unité centrale de PC en fonctionnement chauffe. Pourquoi alors ne pas utiliser cette source d’énergie ?

C’est dans cette optique que le Q-rad a été développé. Ce radiateur n’est autre qu’un ensemble de processeurs permettant d’effectuer des calculs informatiques tout en chauffant une pièce. Un thermostat permettra de sélectionner la température souhaitée. Cet outil est d’une part relié au réseau électrique et de l’autre au réseau Internet. L’entreprise enverra par le réseau les calculs à effectuer. Comme un data center, Quarnot pourra louer  cette capacité de calcul à des entreprises, et redistribuera dans ses radiateurs une masse de calcul suffisante pour que leurs températures atteignent celles pré-configurées par l’utilisateur (réglées par un thermostat).

Ce procédé qui permet un double emploi de l’électricité (calcul informatique + chauffage) en réduira sa consommation. Grâce à un partage des coûts, le particulier ne paye plus que l’électricité servant à faire fonctionner le Q-Rad. Une économie substantielle, la consommation électrique de tels serveurs étant bien moins énergivore qu’un chauffage électrique classique. En effet, le prix du chauffage sera en partie supporté par l’entreprise louant les services type « data center » induisant  le réchauffement des calculateurs.

Si un tel système venait à se développer massivement, les économies pourraient croître significativement et représenter une alternative intéressante aux data-center. D’un autre côté, avec le développement des Smart-Houses et des Smart-Cities, une trouvaille de ce genre serait encore plus efficace pour optimiser l’utilisation des ressources. Il est aussi important de préciser que cette technologie est pilotable à distance (par Smartphones) ce qui permet d’optimiser la consommation de façon encore plus poussée.

De façon purement prospective, cette solution paraît viable à grande échelle du fait de la recrudescence des données à traiter. Par exemple si une structure utilisant des objets médicaux connectés mettait en place un système semblable, elle pourrait traiter ses données en interne tout en chauffant ses locaux. Les instruments médicaux connectés seraient donc plus fiables puisque la donnée passerait plus de temps en circuit fermé et serait traitée en interne. La consommation d’énergie décroîtrait aussi fortement. Il est probable qu’un bel avenir soit promis à de tels outils.

MSbyNBMaxime SALAUN
Étudiant en M2 Droit des nouvelles technologies à l’Université de Strasbourg, je suis en attente perpétuelle des innovations aux services de l’Humain et contribuant à l’évolution raisonnée
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A propos de Maxime SALAUN