Aujourd’hui, le m-commerce est en pleine expansion et il est difficile parfois de s’y repérer tant les nouveaux supports mobiles se sophistiquent. Du smartphone à l’iPod en passant par les différentes tablettes tactiles et autres phablettes, le consommateur a l’embarras du choix. Ce dernier est d’autant plus difficile à faire selon la taille, les nouvelles fonctionnalités et créations apportées par chaque nouveau modèle. Or, on pourrait penser que plus l’appareil est gros, comme par exemple une tablette, plus son utilisation sera difficile pour certaines applications dont la téléphonie. Pourtant, téléphoner avec une tablette est vraiment possible et à la mode notamment en Asie. On parle de tablet-phones, Fonblet, FonePad… et non de phablettes.

Source : http://www.meltystyle.fr/samsung-prepare-une-fonblet-avec-un-ecran-de-5-8-pouces-galerie-418625-1249988.html

Le succès de la téléphonie sur tablette en Asie…
Selon IDC, cabinet d’étude à Hong Kong, la réussite des ventes de ces tablet-phones ne fait que commencer. 13,8 millions de tablettes viennent de s’écouler en Asie-Pacifique, excepté au Japon, durant le deuxième trimestre 2014. 25 % d’entre eux étaient équipés de la téléphonie mobile intégrée. Cela représente une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente, soit 3,5 millions d’unités supplémentaires. Les tablet-phones ont conquis la moitié du marché en Indonésie et en Inde, témoignant leur intérêt dans cette partie du monde.
Depuis 2009, certains fabricants fournissent tout un équipement permettant de téléphoner afin de s’adapter à la grande taille de ces tablettes. Certains offrent la possibilité d’émettre des appels via leurs tablettes avec l’aide d’un kit piéton, d’un casque sans fil, voire une oreillette bluetooth à une certaine époque. Mais l’imprévision des appels oblige son utilisateur à « décrocher » en câlant la tablette sur son oreille. Cela fait tout de suite moins discret visuellement.
… justifié par plusieurs raisons
D’une part, l’Asie est un continent où les mobinautes souhaitent une centralisation de toutes les fonctions existantes dans un seul appareil mobile. La raison est simple : leur pouvoir d’achat est limité. Ne pouvant s’offrir un smartphone et une tablette, la tablet-phone leur permet de disposer de toutes les fonctions telles que le multimédia, Internet, et donc la téléphonie. La taille (7 pouces) ne constitue pas un obstacle dans cet achat, d’autant plus que celle des smartphones est sensiblement la même (5 pouces). A un prix bon marché, les ventes ne font qu’augmenter sur ce continent, même si rien ne prouve actuellement que leur hausse soit liée à la seule intégration de la fonction téléphonie sur ces tablettes.
D’autre part, les fabricants asiatiques de tablettes sont conscients de la nécessité d’augmenter leur marge pour faire face à cette nouvelle demande. Les doter de la fonction téléphonie, connectée en 3 G ou en 4 G et non plus en Wi-Fi, leur permettra ainsi d’atteindre cet objectif. Cela engendrera également une hausse de leur production, selon Digitimes Research, cabinet d’études. MediaTek est un fabricant taiwanais de composants cellulaires profitant de cette nouvelle demande d’usage en matière de téléphonie mobile. 25 % du marché des puces pour tablettes low cost lui sont imputables pour le second semestre 2014.
Actuellement, aucune tablet-phone n’est équipée du système iOS ou Windows Phone. Cela explique pourquoi le marché est intégralement dominé par le système Android. Hormis le Japon, le quart du marché asiatique est déjà sous le charme de la tablet-phone. Reste à savoir si cette tendance va s’expatrier chez les mobinautes européens ou américains notamment. En tout cas, cela constitue une sorte de smartphone de secours en cas de panne.
Thomas PERRIN
Etudiant en Master 2 Droit de l’économie numérique à l’université de Strasbourg (67)

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