« Désormais tout se sait » : c’est en partie l’effet web 2.0, l’effet de dévoilement, le pouvoir de la collaboration entre consommateurs et clients. ( « Réinventer les marques » par Jean-Noël Kapferer)
Le langage constitue pour l’entreprise un capital stratégique et la qualité de cette écriture exprime sa performance. Selon la 13eme étude de l’Institut de la qualité de l’expression, le numérique a provoqué un tsunami concernant ce langage, puisque les nouveaux usages du Web ont obligé les entreprises à réinventer leur mode de communication et leur approche éditoriale.
Désormais, ce qui est important, c’est d’apporter des réponses personnalisées à des attentes ciblées. Internet ayant tout changé, sur le fond et sur la forme, les entreprises doivent se montrer plus à l’écoute de leurs publics et s’adapter à une écriture plus relationnelle.
De nouveaux formats de langage plus directs et plus proches apparaissent. Le monologue disparait en donnant sa place au dialogue, notamment sur les pages facebook des entreprises.
Ainsi, la langue devient sociale. Elle provient des attentes des clients qui livrent leurs témoignages et leurs opinions via les réseaux sociaux. Cette dimension sociale dévoile une vérité plus grande; l’entreprise écoute le client pour converser avec lui. On peut constater, ainsi, un retour de la création : Sephora souhaite « séphoriser le Monde », Nuxe invente la formule de civilité qui ne dit jamais adieu : « Prodigieusement vôtre ».
Toutefois, tout n’est pas rose. La question de la visibilité touche à des domaines essentiels qui sont ceux de la reconnaissance et de la valeur sociale et marchande. Être visible ne décrit pas une forme basique d’identification visuelle, mais bien une forme de reconnaissance nécessaire à l’attribution d’une valeur sociale, mais souvent la vélocité de l’écriture numérique nuit à la subtilité. Tout est vite simplifié ; c’est le temps du présent perpétuel. L’enjeu pour les entreprises devient alors de trouver comment elle pourra assurer une constance dans les messages et postures d’une entreprise.
Source : www.cairn.info
DSC01153Stéphanie MIHAIL
Étudiante en M2 Droit de l’économie numérique à l’UdS, avocate en Grèce et membre du barreau d’Athènes.
LinkedIn couleur  Logo mail couleur
 

A propos de Stéphanie Mihail