Amazon a présenté au début du mois de mai la nouvelle fonctionnalité permettant de faire ses courses sur Twitter.
amazoncart
Nommée #AmazonCart aux Etats-Unis et #AmazonBasket au Royaume-Uni (les deux pays où le géant du commerce en ligne a lancé cet outil), cette fonctionnalité permet à l’utilisateur du réseau social Twitter de mettre directement dans son panier Amazon un article en le twittant à l’aide du hashtag précédemment nommé.
Afin de l’utiliser, cela impliquera que l’utilisateur connecte son compte Amazon avec son compte Twitter et que le tweet #AmazonCart contienne également le lien Amazon vers le produit souhaité.
L’intérêt de cette fonctionnalité pour Amazon est de faire un meilleur chiffre dans les achats impulsifs, mais également de permettre au géant de recueillir des informations supplémentaires sur les habitudes de ses clients.
Pour Twitter, cela permet de conserver ses utilisateurs qui utiliseront d’autant plus le réseau, et donc de voir les publicités postées sur la plateforme qui est sa principale source de revenu.
Malgré l’aspect pratique de cet outil, cela implique également un aspect négatif. En effet, qu’en est-il de la vie privée ? Il suffirait de rechercher sur Twitter le hashtag concerné pour voir ce que les personnes achètent et ce sera sûrement une bonne opportunité pour les agences de communication de savoir quel produit se vend le plus. Certes, il existe une fonctionnalité permettant aux utilisateurs du réseau social de publier leurs tweets en privé, mais la majorité des utilisateurs utilise le réseau social en mode public car cela permet notamment une meilleur visibilité.
De plus, comment être sûr qu’Amazon ne relève que les tweets concernant l’achat que l’utilisateur souhaite réaliser ? L’outil en place doit certainement reposer sur la reconnaissance du hashtag, mais imaginons qu’un utilisateur utilise le hashtag non pas pour faire un achat mais dans une simple conversation. Amazon relèverait-il le tweet et le traiterait-il également ? Sachant également que dans son quatrième rapport annuel sur la protection des données privées par les grands services du numérique, l’Electronic Frontier Foundation (EFF), l’association américaine de défense des libertés civiques en ligne, rapporte qu’Amazon est très mauvais élève sur la question relative à la vie privée, ce qui n’est pas très rassurant pour l’utilisateur.
Ainsi, si cette fonctionnalité traverse la Manche, il serait conseillé d’être vigilant quant à l’information associée avec le hashtag #AmazonCart ou #AmazonBazket.
 
Victoria Lafay
Etudiante en Droit de l’économie numérique

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