La question de la position dominante de Google est récurrente, et elle est plus que jamais d’actualité aujourd’hui, alors que 400 acteurs du numérique européen ont déposé une plainte contre Google auprès de la Commission Européenne.
Source : http://www.lesechos.fr/
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Selon le classement annuel BrandZ publié le 21 mai 2014 par le cabinet Millard Brown, Google serait devenue la marque la plus puissante au monde, détrônant ainsi Apple qui détenait cette place depuis 2011.

La société de Mountain View est principalement connue pour son moteur de recherche, le plus utilisé au monde, avec 65% de parts de marché en 2013. Elle possède également le service de messagerie (Gmail), la plateforme de blogging (Blogger) et la plateforme de vidéos (YouTube) numéros un dans le monde. Et la firme ne compte pas en rester là. Ces dernières années, elle a multiplié les rachats de sociétés, dans des domaines variés : robotique, big data, intelligence artificielle, énergies renouvelables, téléphonie…
Cette omniprésence de Google dans le monde du numérique inquiète. Le 15 mai 2014, l’Open Internet Project (OIP) regroupant 400 acteurs du numérique européen, a annoncé le dépôt d’une plainte contre Google auprès de la Commission européenne. Ils accusent le géant d’abus de position dominante : Google mettrait en avant ses propres services dans les résultats de son moteur de recherches, et ce au détriment des services concurrents.

L’OIP espère voir Google condamné à une sanction exemplaire, comme l’avait été Microsoft en 2004. Suite à une enquête menée par Bruxelles sur sa position monopolistique dans les systèmes d’exploitation pour PC, le géant de l’informatique avait en effet été condamné pour abus de position dominante à une sanction financière de plus de 2 milliards d’euros.
Il faut savoir qu’une enquête sur Google pour abus de position est déjà menée par la Commission européenne, depuis novembre 2010. Mais le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence Joaquin Almunia a annoncé que cette enquête avait vocation à être clôturée après l’été. En effet, Google et la Commission européenne sont actuellement en phase de négociation, et le géant américain a exprimé une série de propositions d’engagements. Parmi ceux-ci, le moteur de recherche a ainsi accepté de garantir que lorsqu’il promeut ses propres services de recherche spécialisés sur sa page web, les services de trois concurrents, sélectionnés au moyen d’une méthode objective, apparaissent clairement pour les utilisateurs.

Pour l’OIP, ces engagements sont loin d’être suffisants, et l’enquête sur Google doit se poursuivre.

Petite photo blogSégolène DELMAS
Etudiante en Master 2 Droit de l’Economie Numérique à l’Université de Strasbourg
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A propos de Ségolène Delmas