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Depuis début avril 2014, Microsoft ne prend plus en charge Windows XP dans son programme de support. Ce système d’exploitation ne bénéficie plus de mises à jour de sécurité, destinées à le protéger contre l’utilisation de failles, en particulier 0-day.
Après plus de 12 années de bons et loyaux services, cet OS n’est cependant pas prêt de tirer sa révérence. 

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Un système plébiscité, mais qui ne serait plus au goût du jour.
Lancé en 2001, Windows XP est la 2e distribution de la firme de Redmond en terme de part de marché, environ 27% du parc mondial des ordinateurs au mois de mars 2014.

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Source : Net Market Share

Néanmoins, Microsoft ne souhaite plus soutenir son système vieillissant qui ne correspond plus aux exigences actuelles de sécurité. Maintenir cet OS à jour aurait un coût trop important étant donné que les versions ultérieures, notamment Windows 7 ou 8 sont bien plus sûres.
Mais, on peut raisonnablement penser que l’éditeur entend promouvoir et développer l’adoption de son dernier OS Windows 8.1 dans un contexte de régression des ventes de PC. Les derniers chiffres lui donnent raison : les ventes du mois de mars ayant connues une légère amélioration par rapport aux mois précédents.
L’éditeur ne ménage pas ses efforts auprès du public et des industriels. Les consommateurs américains profitent actuellement d’une offre de remboursement à hauteur de 100$ pour l’achat d’un nouveau PC, équipé de la dernière version du système d’exploitation de Microsoft.
En retrait sur la scène des appareils mobiles, l’éditeur de Redmond va fournir aux fabricants son système gratuitement, à l’instar de d’Android de Google, si les appareils répondent à certaines caractéristiques notamment une taille d’écran réduite.
La fin du support, un mal plutôt qu’un bien ?
Microsoft entend arrêter le support pour raisons de sécurité, mais cet arrêt est critique pour des équipements sensibles, comme les distributeurs automatiques de billets (DAB). Ces derniers, plus de 3 millions dans le monde, tournent principalement sur XP ou sur une version alternative « windows XP embedded » dont le support est étendu jusqu’en 2016.
Pour près de 95% des DAB mondiaux, il faut envisager une mise à jour au niveau matérielle ou logicielle afin de préserver leur intégrité.
Or ces machines n’ont pas toujours les ressources matérielles pour migrer vers une version plus récente du type Windows 7 : aussi les banques peuvent-elles souscrire, moyennant finances une prolongation de support auprès de Microsoft.
Un support étendu et coûteux, mais auquel même les états et les institutions sont prêts à souscrire. C’est le cas de la Hollande, mais aussi de la Grande Bretagne qui devrait régler une facture de plus de 6,6 millions d’euros.
Des dépenses qui auraient pu être épargnées au contribuable si les pouvoirs publics avaient pris des mesures bien plus tôt, telles qu’une migration vers une autre solution, connaissant la date butoir du 8 avril 2014.
De façon plus surprenante, la Chine vient d’annoncer qu’elle n’entend pas migrer les machines de son administration sous Windows XP vers un autre OS ou payer un support étendu à Microsoft, elle préfère payer des entreprises privées afin de développer les patchs nécessaire à assurer la sécurité de son parc.
Les éditeurs de logiciels et les principaux navigateurs internet n’entendent pas abandonner l’OS du jour au lendemain, comme le prouvent des éditeurs d’antivirus, décidés à étendre leur support jusqu’en 2015. Mais ces initiatives ne préservent pas l’utilisateur de l’exploitation d’une faille au sein même du système Windows XP.
Pour les machines ne pouvant migrer sur une distribution plus récente de Windows, ou ne pouvant être remplacées que par du matériel neuf, des alternatives sont envisagées, comme l’utilisation d’une distribution Linux, par exemple.
Linux pourrait bien tirer son épingle du jeu, d’autant que certaines rumeurs font état de l’intégration de ce système open-source dans les DAB.
 
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Thomas BRODHAG
Etudiant en Master 2 Droit de l’Economie Numérique.
Je suis passionné de nouvelles technologies, du droit qui les
encadre et plus particulièrement par la propriété intellectuelle.
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A propos de Thomas Brodhag