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Si l’intelligence humaine est parfaitement suffisante, l’homme a aussi quelques points faibles concernant la vitesse d’enregistrement et de traitement de données ou la quantité d’informations assimilables. Un ordinateur de bord peut freiner plus rapidement que l’être humain par exemple, ainsi la meilleure solution semble être la combinaison de l’homme et de la technologie. 

Les voitures du demain sont toutes d’une autre catégorie, ces véhicules fonctionnent comme des chiens bien dressés, elles obéissent au doigt et à l’œil, veillent sur le conducteur et peuvent même communiquer entre elles. Nous allons voir les possibilités et les limites de ces copilotes numériques (systèmes d’assistance à la conduite) et en quoi ils peuvent améliorer la sécurité des usagers. Certains ont une confiance aveugle dans ces systèmes avec parfois des conséquences dramatiques. Il faut donc se demander si ces copilotes électroniques ne créent pas une fausse impression de sécurité.

Photo de la voiture connectée
Crédits photo : http://voiturecommunicante.blogspot.fr

Les systèmes d’assistance à la conduite, représentent un gain pour la sécurité à condition de ne pas provoquer une baisse d’attention du conducteur. Tant que l’homme reste parfaitement concentré, il peut se dire “je suis le seul maître à bord”. Les psychologues spécialistes du risque routier, mettent en garde contre les pièges des régulateurs de vitesse.  Moins le conducteur est sollicité plus la conduite devient monotone ; pour tromper l’ennui il est alors temps de se consacrer au réglage de la radio.
Avec la nouvelle génération de régulateurs, ces systèmes ne contrôlent plus seulement la vitesse, mais aussi la distance avec les véhicules devant nous ; le conducteur n’a qu’à tenir le volant et freiner.  L’utilisation de ces régulateurs cache des pièges, si le système ne détecte aucune voiture il accélère, y compris sur une voie de sortie. C’est une des limites du système, un bon exemple de ce que les scientifiques appellent “l’erreur de l’automatisation”: le système est plus fiable que l’homme jusqu’au moment où il commet une erreur. L’être humain est alors supposé prendre les commandes et c’est là que ça coince le plus souvent.

Par contre le programme électronique de stabilité ou ESP (Electronic Stability Program) est parfaitement au point. Grâce au freinage dosé de certaines roues, l’électronique empêche les dérapages intempestifs lors des manœuvres d’évitements. Pour les experts, l’ESP fera partie à l’avenir des équipements indispensables au même titre que l’ABS (le système anti-blocage des roues).

Mais les risques sont déterminés avant tout par nos propres comportements au volant. Il est essentiel en effet, de contrôler à tout moment son véhicule et de ne pas céder les commandes, car même les meilleurs copilotes numériques sont incapables d’évaluer une situation d’urgence.

De quelle manière les systèmes d’aide à la conduite peuvent-ils nous faciliter la vie ?    
En route vers les vacances, avant de plonger dans le grand bleu, il faut affronter les bouchons d’autoroutes, les heures de stress et d’attente.  Les systèmes d’aide à la conduite pourraient-ils nous épargner cette corvée ? Pour cela, l’ordinateur de bord doit situer non seulement les embouteillages actuels mais aussi ceux à venir. Les experts de la circulation routière travaillent sur la mise au point d’un tel système. Certes ils ne réussiront pas à empêcher la formation des bouchons mais ils peuvent les rendre invisibles, car ce qui intéresse le conducteur ce n’est pas de savoir quel bouchon il doit éviter, mais à quelle heure il doit arriver et cette information pourra lui être fournie à l’avenir. Les ordinateurs seront capables de fournir l’état des lieux des trafics. Mieux encore, en calculant l’évolution virtuelle des véhicules, l’ordinateur peut identifier les zones sensibles avant même la formation des bouchons. Ce modèle n’est qu’au stade expérimental, il faudra quelques années encore avant de disposer d’un avertisseur de bouchons dans nos voitures.
Certains accidents peuvent être évités selon les spécialistes des systèmes d’assistance à la conduite, qui ont contribué à la mise au point “des régulateurs de distance“. Ces derniers sont des radars qui permettent de garder une distance de sécurité avec le véhicule qui précède, en cas de danger ils alertent le conducteur et ils peuvent même déclencher un freinage d’urgence pour limiter la force d’impact. Un accident sur quatre est dû à la fatigue au volant, avec plusieurs centaines de morts par an, le bilan est effrayant. Si les systèmes d’assistance à la conduite ne peuvent empêcher tous les accidents, ils contribuent du moins à rendre nos routes plus sûres.
 Comment fonctionnent ces systèmes d’aide à la conduite ? 
Les capteurs périphériques de nos véhicules vont enregistrer ce qui se passe autour du véhicule et vont transmettre ces informations à l’ordinateur de bord, ce dernier va analyser ces données et il va en déduire une marche à suivre en intervenant sur le fonctionnement du véhicule. Le détecteur de distance par exemple, va indiquer à quel intervalle se trouve le véhicule précédent et le régulateur va réagir en réduisant la vitesse ou en accélérant.
À l’avenir, les véhicules pourront communiquer entre eux, ces échanges d’information ne vont pas seulement concerner un ou deux véhicules à courte distance, le système pourra anticiper jusqu’à deux ou trois kilomètres à l’avance pour informer qu’il y a un accident dans un virage par exemple. Mais pour créer cette nouvelle génération d’appareils, les spécialistes d’assistance à la conduite ont besoin d’une communication adaptée.
Le rêve d’une voiture autonome pourrait bientôt devenir une réalité. Un premier pas dans ce sens est franchi avec un prototype d’un fabricant allemand (Mercedes). L’automobile devient un partenaire vigilant et intelligent du conducteur en réseau avec les véhicules environnants, les infrastructures et internet : une utopie à portée de main.
Ces voitures sont capables de conduire, de maintenir la vitesse et la distance avec le véhicule précédent sans l’intervention de l’homme. Les spécialistes parlent d’une conduite hautement automatisée ; la technique ne remplace pas le conducteur, elle prend juste le relais sur des trajets d’autoroutes monotones pour réduire les risques d’accidents. Nous sommes encore loin de la production en série même si la technologie est déjà à l’œuvre dans certains modèles de milieu de gamme.
De nombreuses voitures modernes sont déjà équipées de radars, de détecteurs et de caméras. Ils vérifient si le véhicule garde bien sa trajectoire, gardent un œil sur l’angle mort du rétroviseur, analysent le comportement des véhicules et sont prêts à freiner si nécessaire. Dans le cas des véhicules hautement automatisés, tous ces systèmes travaillent de manière synchrone.
Pour limiter les sources d’erreurs, la voiture du futur sera dotée « de la vue ». Cette voiture est capable d’analyser l’environnement dans lequel elle évolue, elle détecte la position, le sens de déplacement des autres voitures, des cyclistes et des piétons. Ces systèmes réagissent plus vite que l’homme face aux dangers potentiels, un avantage décisif aux yeux des constructeurs, car cette réactivité devrait permettre d’éviter de nombreux accidents.  Les informations enregistrées par l’ordinateur du bord pourront même être partagées avec les autres usagers de la route par le biais d’un réseau de communication entre véhicules, nos voitures vont échanger des données comme leur vitesse, leur position ou la présence d’obstacles. Pour l’heure, relier des véhicules entre eux en déplacement reste un défi technique, mais à l’avenir nous conduirons en réseau.
La connexion des véhicules à internet va offrir d’autres possibilités encore. Nos véhicules seront bientôt plus que de simples supports mobiles, nous pourrons consulter nos mails ou surfer sur internet à l’aide de pavés tactiles, de commandes vocales ou de détecteurs de mouvements. À en croire les études des constructeurs, la voiture du futur sera un lieu de divertissement mobile, un espace personnalisable grâce à un marché lucratif d’applications téléchargeables sur internet.  La voiture du futur, une salle du contrôle mobile dédiée au confort et à la sécurité.
 
Hakim BouarabaHakim BOUARABA
Etudiant en Master 2 Commerce électronique à l’Université de Strasbourg, je suis passionné par le domaine du numérique, les innovations technologiques et le droit de l’internet.

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